Le cerveau de la bande qui a tenté de braquer deux agences bancaires et une agence de la Poste au quartier Sidi Bernoussi, à Casablanca, a été arrêté jeudi dernier. Nous sommes le lundi 27 décembre 2010. C'était vers 4 heures du matin que le veilleur de nuit et les habitants du quartier Sidi Bernoussi à Casablanca demeurant juste à côté d'une agence bancaire ont entendu le retentissement d'une sirène d'alerte. D'où provenait-il ? Les habitants croyaient qu'il est parvenu de l'agence bancaire. Quelqu'un a alerté les éléments de la police qui veillaient sur les services de la permanence dans la région. Rapidement, ils se sont dépêchés sur les lieux. En effectuant un constat d'usage, les enquêteurs ont remarqué que les vitres de l'agence bancaire donnant sur le boulevard étaient brisées. Il semble que les voyous avaient l'intention de s'y introduire pour mettre la main sur l'argent. Seulement, la sirène d'alerte semble avoir réussi son jeu de sécurité. La caméra vidéo de sécurité n'a rien enregistré. Une heure plus tard, vers 5 heures, le téléphone à la salle de trafic au District de police de Sidi Bernoussi-Zenata a sonné. Qui était à l'autre bout du fil ? Un veilleur de nuit a avisé qu'une agence de la Poste venait d'être braquée. Où ? Elle est située au boulevard Abou Dar El Ghaffari. Quelques minutes plus tard, les enquêteurs y sont arrivés pour savoir ce qui s'est passé. Ils ont remarqué les vitres brisées, ainsi que les documents en désordre. Ce qui a prouvé que les ravisseurs y étaient entrés, contrairement à l'agence bancaire. Mais, ils n'avaient rien mis dans leurs poches avant de s'en- fuir. Vers 7 h, une heure avant l'ouverture des agences bancaires, la salle de trafic du même district a reçu un nouvel appel téléphonique. Il s'agissait d'un appel provenant d'un habitant faisant état que l'agence bancaire située sur la route El Khaïr, dans le quartier El Qods, à Sidi Bernoussi-Zenata, a fait l'objet d'un braquage. Aussitôt, les éléments de la PJ ont débarqué sur les lieux. Ils ont constaté, une fois encore, que les vitres donnant sur le boulevard étaient brisées et les documents en désordre. En deux heures, trois braquages d'agences bancaires et de la Poste ont échoué. Qui les a commis ? Sont-il commis par un seul malfrat ou plusieurs ? Sont-ils commis par une seule bande ? Ou chaque opération a été perpétrée par une bande à part? Les enquêteurs ont recouru d'abord aux caméras vidéo de sécurité. Si l'une n'avait rien enregistré, les deux autres avaient filmé des membres cagoulés d'une bande. En conséquence, les enquêteurs ont déduit qu'il s'agissait bel et bien d'une bande de plusieurs membres et non pas d'une seule personne et qu'il s'agissait des mêmes malfrats qui ont au moins effectué le deuxième et le troisième braquage. Les enquêteurs n'ont pas pu dévisager les membres de cette bande puisqu'ils étaient tous cagoulés. Et pourtant, les enquêteurs n'ont pas baissé les bras. Leurs investigations n'ont pas pris fin et les dossiers des trois agences n'ont pas été classés. Les policiers du laboratoire scientifique et technique ont prélevé les empreintes. En fait, les investigations ont duré dix-huit jours avant de récolter leurs fruits. C'était le jeudi 13 janvier que les limiers du District Sidi Bernoussi-Zenata ont mis la main sur le cerveau de la bande qui a commis les trois braquages. Il a été conduit, le lendemain de son arrestation, sur les trois scènes du crime. Les investigations se poursuivent toujours pour mettre ces acolytes hors d'état de nuire.