A Oued Zem, cinq enfants et une femme ont «essuyé» les tirs d'arme à feu, perpétrés par une bande de malfaiteurs «cagoulés». La police poursuit son enquête pour élucider cette affaire. L'enquête dans l'affaire des coups de feu, tirés le soir du mercredi 12 avril 2006, à Oued-Zem, se poursuit, sous le commandement du nouveau préfet de police de la région de Settat, Brahim Oussirou. Les investigations effectuées jusqu'au début de l'après-midi du dimanche 16 avril ne se sont pas soldées par des arrestations, apprend-on d'une source policière de la même ville. L'affaire remonte donc à mercredi dernier. Vers 19 h 45 mn, le service de police régionale de la ville d'Oued-Zem a été avisé qu'une Fiat Palio, de couleur rouge, immatriculée au Maroc sous le numéro 25664- Alef (A) – 8, est abandonnée portes ouvertes au quartier Zaydania. Les éléments de la police se sont dépêchés sur les lieux pour effectuer un constat. A qui appartient la voiture et qui l'a abandonnée ? Personne, parmi les badauds qui se sont attroupés autour du véhicule, n'a remarqué le moindre fait suspect. En ouvrant le coffre de la Palio, les enquêteurs ont remarqué l'existence de la bouse. Et en fouillant à l'intérieur, ils ont mis la main sur les papiers d'une Fiat Palio, portant le numéro d'immatriculation 6906- Alef (A)-38, appartenant à une société de location de voitures établie à Ouarzazate. Interrogé par les enquêteurs, le veilleur de nuit a déclaré qu'une Palio de couleur noire, à bord de laquelle se trouvaient trois personnes cagoulées, tournait autour de la voiture abandonnée. À ce moment, la voiture en question réapparaît, avec, cette fois-ci deux personnes cagoulées à l'intérieur. Aussitôt, les enquêteurs ont remarqué que la Palio de couleur noire portait le même numéro d'immatriculation consigné dans les papiers découverts à l'intérieur de la voiture abandonnée. Quelques secondes après, les enquêteurs sont montés dans leur voiture. Et une course-poursuite s'est engagée entre les policiers et les conducteurs de la Palio noire. Les badauds ne sont pas restés les mains croisées. Ils jetaient des pierres sur la voiture. Armé d'un fusil de chasse, l'un des deux, cagoulé toujours, a commencé à tirer sur la patrouille. Au moment où cette course-poursuite à l'américaine se poursuivait entre les deux malfrats et les policiers, le troisième élément de la bande a profité de l'inattention des badauds, qui fuyaient la fusillade, pour monter à bord de la Palio abandonnée et démarrer à toute allure. Dix minutes plus tard, la voiture de la police s'est arrêtée après que l'un des pneus a été touché par une balle. Mais pourquoi les policiers n'ont pas utilisé leurs propres armes à feu ? Certainement pour éviter l'irréparable. Les policiers craignaient pour la vie des promeneurs. Cependant, les balles de fusil de chasse utilisé par les malfrats ont blessé cinq enfants et une femme. Les blessés ont été tous évacués à l'hôpital Hassan II, à Khouribga et l'ont quitté après avoir subi les soins nécessaires. L'enquête policière a révélé que les plaques minéralogiques de la Palio abandonnée sont fausses. Elles appartiennent à une autre voiture, déclarée disparue par son propriétaire devant les gendarmes d'Afourar. L'enquête a révélé également que la Palio noire, à bord de laquelle il y avait les assaillants, et qui appartient à une agence de location de voitures, a été volée à Khénifra. S'agit-il d'une bande de voleurs de voitures ? Ou bien une bande de trafiquants de drogue, qui utilise les voitures volées pour le trafic du haschich ? Actuellement, plusieurs pistes sont envisageables. Les enquêteurs mènent des investigations minutieuses pour tirer cette affaire au clair.