Les forces de Mouammar Kadhafi ont repris mardi deux villes dans l'est du pays, contraignant les insurgés à battre en retraite. Les forces régulières libyennes auront repris le contrôle de tout le pays dans les prochaines 48 heures, a déclaré mercredi Saïf al Islam Kadhafi, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. «Les opérations militaires sont finies. Dans 48 heures, tout sera fini. Nos forces sont presque à Benghazi», la place forte des rebelles, dit-il dans un entretien accordé à Euronews, qui a mis en ligne des extraits sur son site Internet. Quelle que soit la décision de la communauté internationale contre le régime libyen, «ce sera trop tard», ajoute-t-il au lendemain de déclarations similaires de son père. Mouammar Kadhafi a fustigé mardi les partisans de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays. «Attaquer la Libye ? Ce sera nous qui vous attaquerons ! Nous vous avons battus en Algérie, au Vietnam. Vous voulez nous attaquer ? Venez et essayez (...) Quel droit avez-vous ? Est-ce que nous partageons des frontières ? Etes-vous notre tuteur?», a-t-il dit à des partisans rassemblés dans sa résidence de Bab al-Aziza, située dans le centre de la capitale Tripoli. Réunis à Paris, les chefs de la diplomatie des pays du G8 ont menacé Kadhafi de conséquences «dramatiques» s'il continuait d'ignorer les aspirations du peuple libyen mais ne sont pas parvenus à s'entendre sur la mise en place de cette zone d'exclusion aérienne. Les forces de Mouammar Kadhafi ont repris mardi deux villes dans l'est du pays, contraignant les insurgés à battre en retraite et menaçant désormais le bastion insurrectionnel de Benghazi. Mercredi, selon des habitants interrogés par Reuters, les forces de Kadhafi ont déclenché des tirs d'artillerie sur Misrata, la troisième ville du pays. Située sur la côte méditerranéenne à 200 km à l'est de Tripoli, Misrata est encore aux mains des insurgés qui se sont soulevés il y a un mois contre le régime du colonel Kadhafi.