Le retour massif des Sahraouis apporte un démenti aux allégations de l'Algérie, selon le président du CMES. Le retour massif des Sahraouis à la mère patrie, fuyant les camps de Tindouf, est d'une grande signification et doit servir d'indicateur aussi bien pour les organisations humanitaires internationales que pour la communauté internationale, a souligné Tarek Atlati, président du Centre marocain d'études stratégiques (CMES) de Rabat. Le nombre important de citoyens ayant rallié la mère patrie et le refus d'autres de retourner dans les camps après leur arrivée au Maroc dans le cadre des échanges de visites familiales montre bien le désir ardent des séquestrés à Tindouf de retourner dans leur pays, a affirmé M. Atlati dans un entretien à la MAP, en marge du colloque organisé à Oujda sur «La situation des séquestrés de Tindouf et des victimes d'expulsions collectives d'Algérie à la lumière des droits de l'Homme et du droit international humanitaire». Ce retour massif des Sahraouis apporte aussi un démenti aux allégations de l'Algérie qui ne lésine pas sur les moyens pour faire croire à la communauté internationale qu'il s'agit de «réfugiés», alors qu'ils sont bel et bien séquestrés par la force des armes dans des conditions inhumaines et privés de leurs droits les plus élémentaires, a-t-il poursuivi, affirmant que l'entité séparatiste est une «bande de criminelles» qui utilise les populations séquestrées comme «fonds de commerce». Les organisations internationales des droits de l'Homme disposent d'assez de preuves attestant du «détournement systématique» des aides humanitaires par le Polisario, qui tient les camps de Tindouf, d'une main de fer, et partant elles ont l'obligation d'intervenir en urgence pour mettre fin au calvaire des séquestrés et les libérer pour retourner auprès de leurs familles dans leur pays, a-t-il dit. L'Algérie, à travers ses manipulations et son soutien au Polisario, a mis en danger toute la région qui est devenue un refuge pour les réseaux terroristes et ceux spécialisés dans la contrebande et le trafic d'armes. L'Algérie se sert des revenus du pétrole, qui doivent normalement bénéficier au peuple algérien, pour porter atteinte à l'image du Maroc et à son intégrité territoriale, a déploré M. Atlati.