L'association SOS Hépatites vient d'adresser une lettre à Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances demandant la suppression de la TVA sur les médicaments anti-hépatiques fixée actuellement à 7%. L'association SOS Hépatites appelle à la suppression de la TVA sur les médicaments anti-hépatiques. La semaine dernière, l'association a adressé une lettre à Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances lui demandant la suppression de cette taxe qui est fixée actuellement à 7%. «Nous attendons toujours la décision du ministère des Finances», affirme à ALM le président de l'association Pr Driss Jamil avant d'ajouter que «Nous avons jugé opportun d'envoyer cette lettre au moment même où le département de M. Mezouar travaille sur l'élaboration du projet de la loi de Finances 2009. Nous espérons qu'il prendra en considération notre demande dans la nouvelle loi de Finances». Cette taxe de 7% constitue un véritable obstacle à l'accès aux traitements, indispensables pour la survie des malades. Chaque année, des centaines de malades se retrouvent privés du traitement en raison des coûts qui restent inabordables pour les personnes qui ne disposent pas de couverture sociale. Étant une maladie grave et chronique, les hépatites nécessitent un traitement onéreux surtout si elles sont diagnostiquées tardivement comme c'est le cas pour la majorité des patients. «En l'absence de médicaments adéquats, l'évolution vers une cirrhose de foie qui constitue la troisième cause de mortalité dans notre pays devient imminente», précise Pr Jamil. A noter que cette taxe est supportée par le malade et représente un montant qui peut parfois atteindre des milliers de dirhams de plus par rapport au prix initial du traitement, c'est-à-dire son prix hors taxe. Par ailleurs, pour le président de l'association «la mise en place du RAMED pourra sauver des centaines de malades marocains atteints d'hépatites d'une mort certaine». Selon les statistiques de SOS Hépatites, 3 % de Marocains, soit 1 000 000 de personnes sont atteintes de ce mal ravageur.On estime que 300.000 personnes sont porteuses du virus de l'hépatite C dans le Royaume, un chiffre certainement sous-évalué faute de recensement et de dépistage. Avec ces chiffres alarmants, les hépatites dépassent de loin les données statistiques relatives à certaines maladies graves comme les cancers et le sida. Si l'hépatite B est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète, l'hépatite C, elle, inquiète encore plus les autorités de la santé publique. Selon les estimations de l'OMS, 3% de la population mondiale seraient infectés par ce virus. L'hépatite est une maladie du foie qui signifie «inflammation du foie». Elle peut être causée par des infectons virales, des parasites, des bactéries, des produits chimiques, une maladie auto-immune, des drogues ou l'alcool. L'hépatite C évolue de façon silencieuse pendant des années, avant de s'exprimer sous forme de cirrhose ou de cancer du foie. Selon les estimations de l'OMS, 3% de la population mondiale serait infectée par ce virus. 70% des personnes contaminées développeront une hépatite chronique, et seront susceptibles d'infecter leurs proches. Le virus de l'hépatite C se transmet principalement par voie sanguine.