Le directeur du budget et du patrimoine au ministère de l'Éducation nationale et coordonnateur de l'opération au niveau central explique le fonctionnement de l'opération. ALM : Quel est le budget global de cette opération ? Hussein Kodad : Le budget global de cette opération est actuellement de 228 millions DH pour un nombre total de 1,182 million de bénéficiaires. Le budget initial était de 204 millions de dirhams pour un million de bénéficiaires. Nous avons jugé qu'il était important d'ajouter d'autres bénéficiaires des zones ciblées par l'INDH. Cette opération est financée totalement par l'Etat. Il y a eu une contribution de l'INDH à hauteur de 20 millions DH. Le nombre de manuels scolaires a dépassé les 7,3 millions DH avec un nombre total de 24 éditeurs. À combien s'élève le prix d'un cartable ? Le coût réel d'un cartable garni est de 140 DH pour la première année du primaire et de 243 DH pour la première année du collège. Qui sont les bénéficiaires qui profitent concrètement de cette opération ? Les bénéficiaires qui profitent de cette opération sont les élèves des écoles primaires et les élèves des collèges qui appartiennent aux zones ciblées par l'INDH, à savoir 403 communes rurales et 264 quartiers urbains. Le nombre des établissements scolaires concernés par cette opération dépasse les 6.000 unités et 55% des élèves bénéficiaires appartiennent au monde rural. Y a-t-il des mécanismes de contrôle pour que les cartables arrivent effectivement aux bénéficiaires ? Cette opération a lieu dans la plus grande transparence. Il n'y a pas de spéculation. Il y a un véritable contrôle qualitatif et quantitatif. Aux niveaux central, régional, provincial et au sein même des établissements scolaires, il y a un mécanisme de gestion et de suivi. Le ministère de l'Education nationale dispose d'une inspection générale des affaires administratives où des inspecteurs procèdent à des opérations de contrôle sur le terrain. Il y a aussi l'Inspection générale des finances (IGF) qui contrôle tous les aspects financiers de l'opération. Il faut noter que dans chaque établissement scolaire, il y a un conseil de gestion qui est chargé de la répartition des cartables . Ce sont les enseignants qui avisent la direction du nombre de cartables dont ils ont besoin selon bien entendu le nombre d'élèves qu'ils ont dans leur classe. Au cas où ce nombre ne correspondrait pas à la requête émise, les instituteurs devraient aviser le directeur de l'établissement en lui adressant un PV. Ce dernier se doit d'envoyer une réclamation auprès du Délégué provincial, lequel doit informer le directeur de l'académie régionale d'éducation et de formation. Un rapport est ensuite envoyé au comité de contrôle et de gestion au niveau central. Le Maroc compte-t-il renouveler cette initiative l'année prochaine ? Cette opération sera renouvelée l'année prochaine tout en respectant les mêmes objectifs, à savoir la généralisation de l'enseignement, la lutte contre la déperdition scolaire et l'appui aux familles nécessiteuses. Le 31 septembre, il y aura une évaluation de cette opération.