Le Conseil préfectoral de Casablanca a tenu, mardi dernier, sa session ordinaire du mois de mai. Lors de cette séance, son président a annoncé que l'excédent budgétaire avoisine les 260 millions de dirhams. Entretien avec Saïd Hassbane. ALM : Vous avez dégagé cette année un énorme excédent budgétaire. Quel est exactement le montant de cet excédent ? Saïd Hassbane : Effectivement, c'est une première au Maroc. Le Conseil préfectoral de Casablanca a dégagé un excédent budgétaire de 260 millions de dirhams. L'utilisation de ce budget est orientée en fonction d'une politique de proximité sociale. En fait, on a un excédent réel de 105 millions et demi de dirhams en plus d'un crédit de report de près de 164 millions de dirhams. Lors de cette session, il était question des problèmes de logement. Qu'en est-il des projets dans ce domaine ? Parmi les thèmes débattus dans cette session, il y avait effectivement une étude et une actualisation d'une convention de partenariat avec l'entreprise foncière «Casa-Beaulieu ». C'est ainsi que nous allons participer à l'absorption des bidonvilles avec la construction de 800 appartements, au prix de 100.000 dirhams l'unité. Il faut préciser toutefois que 500 appartements sont destinés pour les habitants du bidonville du Carrière centrale et les 300 autres pour Ahl Lghlam et Sidi Moumen. La remise des clés est prévue pour les trois années à venir. Nous avons également procédé à l'approbation de l'opération de cession des logements en possession de la préfecture à Hay El-Hassani. Le nombre des familles qui bénéficieront de cette opération de cession, à prix raisonnable, est de 87. Quels sont les autres points que vous avez étudiés dans cette session ? Nous avons débattu du transfert de certains crédits budgétaires dans le cadre du budget de fonctionnement. Il s'agit en fait d'une procédure administrative normale, surtout concernant le personnel des préfectures de la ville. Il faut rappeler que le Conseil préfectoral est doté de toutes les préfectures de Casablanca. C'est un cas spécifique sur l'échelle nationale, puisque nous avons gardé les préfectures d'arrondissements qui dépendent du Conseil préfectoral concernant le budget. L'autre point qui était à l'ordre du jour de cette session, c'est l'approbation du projet de convention du Festival de Casablanca avec l'association « Forum Casablanca ». L'apport du Conseil pour cette manifestation est de 4 millions de dirhams. Vous avez procédé aussi à l'approbation d'un projet de partenariat avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité et un autre avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus. De quoi s'agit-il exactement ? Ces deux projets s'inscrivent, en fait, dans le sillage de l'Initiative nationale du développement humain. En partenariat avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité, nous allons initier une trentaine de projets : 11 centres sociaux, 16 espaces sportifs, un centre de formation pour handicapés, un service pour les brûlés et un autre spécialisé dans l'oncologie. La création de ces projets nécessitera une enveloppe budgétaire de 120 millions de dirhams, dont 50% sont débloqués par le Conseil préfectoral. S'agissant de la convention-cadre avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, le Conseil contribuera à hauteur de deux millions de dirhams, et ce pour la construction d'un centre, dans le territoire de la préfecture d'El-Fida Mers Sultan, pour la réinsertion des jeunes filles en situation difficile. Notre devise est le partenariat. Quels sont les critères de sélection des projets par les membres du Conseil préfectoral ? En fait, le choix des projets a été dicté par notre vision de la ville de Casablanca. Désormais, nos actions s'inscrivent dans une vision globale de la métropole, avec un intérêt particulier pour le volet social. Dans ce sens, il faut noter que le Conseil préfectoral a adopté une politique de partenariat avec les institutions étatiques. Nous tenons à impliquer l'Etat dans nos actions, c'est pour cette raison que nous travaillons actuellement avec le ministère de la Santé.