Après les Etats-Unis, c'est au tour de la Grande-Bretagne de mettre ses ressortissants en garde contre tout déplacement en Algérie en proie à des menaces terroristes récurrentes. L'Algérie est parmi les pays faisant face à un haut degré de menaces terroristes. C'est ce que révèle une récente étude publiée par le ministère britannique des Affaires étrangères. «L'Algérie, théâtre d'attaques terroristes de plus en plus récurrentes, figure dans la même catégorie que des pays comme l'Afghanistan, le Burundi, l'Erythrée, l'Irak, le Pakistan, ou encore l'Ouganda», alerte le Foreign Office, qui a pour la première fois inclus Alger dans sa mise en garde, en conseillant les ressortissants britanniques d'éviter tout déplacement « non essentiel » dans la capitale algérienne et dans plusieurs autres régions dont les wilayas de Boumerdes, Tizi Ouzou, Bejéia, Blida, Medéa et Aïn Defla. L'alerte lancée par le Foreign Office intervient au lendemain d'un ferme avertissement émis par l'ambassade des Etats-Unis en Algérie, qui a également mis ses ressortissants en garde contre tout déplacement dans ce pays, en raison des lourdes menaces terroristes que fait planer l'Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique. Ces alertes successives font suite aux inquiétudes exprimées récemment par la presse algéroise, après l'annulation surprise du voyage du président Abdelaziz Bouteflika dans la wilaya de Constantine. Cette décision, qui a pris de court l'opinion publique algérienne, a alimenté la psychose d'attentats terroristes chez les citoyens algériens, d'autant plus que les services de la présidence n'ont pas fourni le motif de cette annulation décidée en dernière minute. Pour rappel, le président algérien a échappé à un attentat terroriste au mois de septembre dernier. En rapport avec ce même dossier, Alger a été le 11 décembre dernier le théâtre de violentes attaques terroristes. Ces attaques ont visé principalement les locaux de deux établissements de l'Organisation des Nations unies. Le bilan officiel faisait état de 34 morts et de 177 blessés, tandis que, de sources médicales, le nombre de morts devait se situer entre 62 et 72. Les deux attentats, visant le Conseil constitutionnel et les représentations de l'ONU dans la capitale algérienne, ont été perpétrés par des kamikazes à bord de véhicules piégés. Parmi les morts, figurent 18 fonctionnaires de l'Organisation des Nations unies. Certains Algérois, gagnés par la psychose de l'attentat, se préparent aujourd'hui à une nouvelle tempête. Le commandant des opérations militaires de Constantine limogé Le chef de l'état-major des Forces armées algériennes, le général Gaïd Salah, a limogé le commandant des opérations militaires de la région de Constantine (431 km à l'est d'Alger), suite à l'accrochage qui a opposé une unité militaire avec un groupe armé à Jbel Al-Ouahch, ayant fait quatre morts, deux militaires et deux gardes communaux, et huit autres militaires blessés, a rapporté lundi le quotidien arabophone algérien El Khabar.Suite à cet accrochage, le commandant des opérations militaires de la région de Constantine, qui a le grade de colonel et dont l'identité n'a pas été révélée, a mobilisé des hélicoptères et d'autres moyens sans avoir pu localisé réellement l'endroit où se seraient retranchés les membres du groupe armé, qui ont pris la fuite, ce qui a suscité la colère de l'état-major général, précise le journal. Les éléments du groupe armé ont pris la fuite en empruntant les montagnes difficiles d'accès entre Beni Yakoub et Oulad Habab, reliant les communes d'El Harouche et Lahria, souligne-t-on de même source.