Conformément au décret du Premier ministre italien, le marché italien de l'emploi accueillera 4500 Marocains en 2008. Le Maroc se place ainsi au quatrième rang avec l'Albanie. Le quota réservé aux Marocains sur le marché du travail en Italie est de l'ordre de 4500 postes pour 2008, soit une augmentation de 500 postes par rapport à l'année précédente. Selon l'ambassade d'Italie contactée par ALM, cette hausse s'explique par les relations privilégiées qu'entretiennent les deux pays qui, rappelons-le, avaient signé un accord bilatéral en novembre 2005. A ceci, s'ajoute le protocole arrêtant les modalités d'exécution de l'accord bilatéral en matière de travail entre le Maroc et l'Italie qui avait été signé en juillet 2007. Ce protocole vise à régler l'entrée en Italie pour raisons de travail salarié, saisonnier et non saisonnier, des ressortissants marocains, conformément aux lois italiennes en vigueur. En vue de faciliter la régulation et l'organisation des flux des travailleurs marocains vers l'Italie, la partie italienne s'est engagée à fournir à la partie marocaine les informations détaillées sur les offres d'emploi émanant des employeurs italiens. Soulignons que le recrutement des travailleurs marocains se fait par un contrat de travail individuel signé par l'employeur et le travailleur conformément aux législations italiennes en vigueur. Selon un décret du Premier ministre italien, l'Italie est disposée à accueillir en 2008, 170.000 saisonniers extra-communautaires, dont 65.000 employés de maison et assistants auprès des personnes âgées. Près de 47.100 postes d'emplois sont réservés aux ressortissants de pays liés avec l'Italie par des conventions de coopération en matière d'immigration, en vigueur ou en cours d'élaboration. Parmi ces ressortissants , viennent en tête les Egyptiens avec 8.000 emplois, suivi des Moldaves (6.500 emplois), des Philippins (5.000), des Marocains (4.500), des Albanais (4.500), des Tunisiens (4.000), des Algériens (1.000). Il ressort de ce décret que près de 14.200 postes sont disponibles dans le secteur du bâtiment et 30.000 autres dans divers secteurs de production. Par contre, pour les hautes compétences, l'Italie n'offre qu'un millier de postes d'emploi aux étrangers extra-communautaires. Le nombre d'immigrés en situation régulière est de 3,7 millions en 2006, soit 6,2 % de la population (rapport Caritas-Migrates). Avec 700 000 étrangers de plus en un an, soit une progression de 21%, l'Italie a la troisième plus forte augmentation des pays européens, après l'Espagne et l'Allemagne. La moitié des immigrés sont originaires des pays d'Europe ; un quart sont installés en Lombardie. Les Roumains sont la plus importante communauté étrangère en Italie (556.000, 15,1%), devant les Marocains (387.000), les Albanais (381.000), les Ukrainiens (195.000) et les Chinois (186.000). Sur 124 383 clandestins arrêtés en 2006, 45.449 (soit 36,5%) ont été renvoyés dans leur pays d'origine.