L'Italie oeuvre pour le transfert des prisonniers maghrébins dans leurs pays d'origine pour purger leur peine. L'Italie s'active à conclure avec le Maroc, la Tunisie et l'Algérie, des accords semblables à celui conclu récemment avec l'Albanie. Lequel accord prévoit la possibilité de transférer dans leur pays d'origine les ressortissants albanais en vue d'y purger leur peine, s'ils venaient à être condamnés par la justice italienne, a indiqué le ministre italien de la justice, Roberto Castelli. «J'ai engagé des discussions avec notre ministère des affaires étrangères, parce que j'ai l'intention d'élargir à la Tunisie, à l'Algérie et au Maroc la possibilité, déjà mise en oeuvre avec l'Albanie, de faire purger leur peine aux ressortissants de ces nationalités dans leurs pays» d'origine, a déclaré dernièrement à gênes (nord-ouest de l'Italie), M. Castelli. «Actuellement, 17.000 étrangers sont incarcérés dans les prisons italiennes sur un total de 56.000 détenus», a précisé le ministre italien, affirmant que «selon les prévisions, le nombre total des détenus est destiné à s'accroître». Pour la première fois, le gouvernement italien, a-t-il dit, a conclu un accord de ce genre stipulant que les détenus albanais condamnés en Italie soient amenés même « contre leur volonté » à purger leur peine en Albanie. Aux termes de cet accord, Rome va pouvoir procéder au transfert de quelques centaines d'albanais détenus dans les geôles italiennes. Le ministre italien de la justice a, par ailleurs, signalé que « nous sommes en train de construire en Albanie et à la charge du gouvernement italien une prison « très belle », qui sera en mesure d'accueillir d'ici un an, de 6 à 700 détenus ». C'est dans cet ordre d'idées que « je compte étendre cette possibilité à d'autres pays, notamment la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, qui comptent de nombreux ressortissants actuellement incarcérés en Italie», a-t-il dit, soulignant que ces négociations seront « très difficiles ».