Réagissant à un récent article paru dans le quotidien «Attajdid», le ministère des Habous et des Affaires islamiques a démenti catégoriquement toute allégation sur la fermeture de la mosquée Lemnabha, à Marrakech. Une affaire qui n'est que le produit de l'imagination. C'est ce qu'ont affirmé à ALM des responsables au ministère des Habous et des Affaires islamiques, en réponse à des allégations parues récemment dans le quotidien «Attajdid» sur «la fermeture de la mosquée Lemnabha», située au centre de l'ancienne médina de Marrakech. Dans l'article en question, publié dans l'édition de jeudi dernier, l'auteur, qui cite des habitants du quartier Al Qasba, affirme que «les autorités locales étaient intervenues le 24 septembre dernier pour empêcher des fidèles de poursuivre leur prière devant la mosquée». Il ajoute que «cette mosquée avait été fermée par le ministère des Affaires islamiques sous la pression d'une résidente étrangère qui habite dans une maison d'hôtes se trouvant devant la mosquée». Une allégation démentie vigoureusement par un responsable à la délégation du département concerné à Marrakech, qui précise qu'il n'a jamais été question de fermeture de la mosquée ni de plaintes déposées par qui que ce soit auprès des autorités. «Il y avait simplement un mur dans la mosquée qui menaçait de s'écrouler, exposant au danger la vie des fidèles et des habitants avoisinant cette mosquée. Nous avons décidé de la restaurer en vue de parer à tout danger», explique à ALM un responsable à la délégation du ministère à Marrakech. Le département avait alors lancé un appel d'offres en vue de la restauration de la mosquée endommagée ; la soumission a été ouverte le 22 août dernier et a été adjugée à une société spécialisée en le domaine qui s'emploiera «le plus tôt possible» à la réhabilitation de la mosquée, précisent des sources autorisées auprès du département de tutelle. S'agissant de la dame étrangère qui serait «indisposée» par les nuisances sonores produites par le haut-parleur de la mosquée, «il n'en est rien», a précisé un responsable à la wilaya de Marrakech. En confirmant que cette dame tenait bel et bien une maison d'hôtes en face de la mosquée, il a affirmé par contre que les services de la wilaya n'ont à aucun moment enregistré une plainte de sa part pour protester contre des «nuisances sonores» que causerait le haut-parleur de la mosquée. La même source a révélé que, en réaction à des articles précédents, cette résidente étrangère en question était allée elle-même à la wilaya de Marrakech pour clarifier qu'elle «n'a jamais senti ou subi aucun désagrément du fait de la proximité de son riad de la mosquée». «J'étais ravie, voire heureuse, de voisiner avec un lieu de culte musulman», aurait-elle confié aux autorités de la ville ocre. Les précisions apportées par le ministère des Habous et des Affaires islamiques ont pour objet de «tirer au clair une affaire qui a été montée de toutes pièces», insiste le département concerné. «A un moment où le Maroc construit les mosquées une après autre, et à chaque jour que le bon Dieu fait, comment peut-on expliquer que l'on ferme aujourd'hui un lieu de culte aussi imposant que celui de l'ancienne médina de Marrakech», s'interroge un responsable au ministère de tutelle. Une affaire «de pure hérésie», a-t-il conclu, en invitant la partie qui a été derrière la diffusion de cette «rumeur» à bien recouper ses informations.