Je veux attirer l'attention de l'opinion publique, et celle des autorités en particulier, sur un phénomène extrêmement grave qui ne cesse de s'amplifier. Je veux parler de ces clandestins subsahariens qui se comptent par milliers dans nos villes et jusque dans nos campagnes. Candidats à l'immigration vers une Europe devenue hermétique, ils ont décidé de s'installer définitivement au Maroc pour devenir, pour la plupart, des mendiants professionnels. Le problème est que leur nombre ne cesse de croître. Chose plus grave encore, des femmes commencent à mendier avec des enfants en bas âge qu'elles ont fait venir de leur pays ou dont elles ont accouché au Maroc. Se déplaçant souvent en groupe, elles mendient avec leur bébé sur le dos dans les lieux publics, les cafés et les restaurants sous le regard indifférent des autorités. A Casablanca, ces mendiants sont devenus si nombreux dans tous les quartiers que beaucoup d'habitants commencent à s'inquiéter sérieusement. A Derb Ghallef, au Maârif, au centre-ville, on ne peut plus circuler sans être harcelé par ces clandestins. A Rabat et dans d'autres villes, et jusque dans les souks des campagnes, le phénomène est tout aussi grave. Quand ils ne sont pas dans les rues, on les voit mendier devant les mosquées et jusque dans les cimetières. Le gouvernement marocain doit mesurer la gravité de la situation et agir avant qu'il ne soit trop tard. • A.Wafdi