Le septième Forum de la plasturgie s'est tenu, le 19 avril à Casablanca, en présence de nombreux professionnels de ce secteur. Ce dernier, fort de ses potentialités, devra se tourner vers l'export afin de se développer. Réunissant tous les professionnels de la plasturgie au Maroc, ainsi que quelques intervenants étrangers -venus spécialement pour la circonstance, la septième édition du Forum de la plasturgie a fait salle comble le 19 avril, dans l'un des grands hôtels de Casablanca. Une rencontre organisée par l'Association marocaine de plasturgie (AMP) et placée sous le thème : «la plasturgie, une nouvelle dynamique vers l'innovation et la normalisation». Intervenant lors de l'ouverture de cette rencontre, Bousselham Hilia, secrétaire général du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie, n'a pas manqué de souligner l'importance de ce secteur dans le tissu industriel national. Selon M. Hilia, la plasturgie a énormément d'atouts pour se positionner et se moderniser, mais doit adopter une approche ciblée, qui lui impulserait une dynamique nouvelle. De plus, cette même activité, dont la production est essentiellement destinée au marché local, devrait envisager le marché de l'export pour croître encore plus, tout en se modernisant. Ceci étant, force est de constater que la plasturgie au Maroc est sur la bonne voie de la mise à niveau et de la normalisation au niveau national. En d'autres termes, cette activité, qui regroupe 250 entreprises et emploie plus de 11.000 personnes pour une production d'environ 4 milliards de dirhams, peut déjà se vanter de pouvoir couvrir l'ensemble des branches du plastique (caoutchouc, composites, emballage et conditionnement…), fabriquer toutes sortes de produits et même disposer du Centre technique de plastique et caoutchouc (CTPC). Il s'agit d'un «outil collectif pour la normalisation et l'innovation dans le secteur de la plasturgie» comme le dit l'intitulé de l'intervention de Mekki Ziadi, président du CTPC. M. Ziadi qui dans son intervention a notamment rappelé que ce Centre a bénéficié de l'aide et du soutien de l'Union européenne, à travers notamment l'assistance de différents professionnels du secteur, des experts en plasturgie ainsi que de quelques organismes français comme l'Institut supérieur de plastique à Alençon, le laboratoire de recherche et de contrôle du caoutchouc et du plastique (LRCCP). Résultat : le CTPC dispose d'un laboratoire de référence, doté d'un matériel de pointe pour effectuer essais et analyses de matières premières et de produits finis. Un centre de contrôle pour l'obtention de la marque et des spécifications marocaines et une structure de conseil et d'expertise pouvant accompagner les entreprises de ce secteur dans leurs recherches et leur développement. Autre brillante intervention, celle de Christian Poyet, le président du Groupement de la plasturgie automobile (GPA). Sa participation à ce forum vient rappeler l'importance du plastique dans l'industrie automobile mondiale. Et dans son intervention intitulée «La Logan, une opportunité et un tremplin», M. Poyet est on ne peut clair : les industriels marocains ont tout à gagner en profitant de «l'effet Logan» et ce même si de nombreux constructeurs automobiles ont tendance à déplacer leur production vers les pays d'Europe de l'Est. D'ailleurs, à elle seule, la sous-traitance de la production des composants plastiques de la Dacia Logan au Maroc (chez Ifriquia Plastic) est une preuve que l'industrie de la plasturgie peut séduire les grandes firmes internationales et a bien ses chances quant à son intégration à l'économie mondiale.