Le Salon international de plastique, caoutchouc, composites, emballage et conditionnement (PlastExpo 2005), organisé au Parc des expositions de l'Office des changes à Casablanca, renseigne à la fois sur l'importance et la fragilité du secteur. La deuxième édition du Salon international de plastique, caoutchouc, emballage et conditionnement (PlastExpo 2005), inauguré mercredi 16 février 2005, par Mohamed Boussaid, ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, réunit pas moins de 100 exposants nationaux et internationaux représentant une quinzaine de pays. Les divers produits exposés sont liés aux différentes branches du secteur de la plasturgie comme les machines et équipements pour l'industrie du plastique et caoutchouc, les moules et outillages, équipements de commande, contrôle et mesure et les machines et accessoires de soudage, marquage, additifs et colorants. À cette panoplie de matériels présentés au public sur une superficie de 4.000 m2, s'ajoute un espace mis à la disposition des entreprises et inventeurs pour présenter les dernières innovations dans le domaine de la plasturgie. À cela s'ajoutent un espace formation réservé aux universités et instituts, avec à la clé une étude sur place des possibilités d'emploi offertes par le secteur, et une vitrine des nouveautés réservée aux entreprises et inventeurs pour présenter leurs inventions et innovations dans le domaine de la plasturgie. Autre fait marquant à noter, des trophées d'excellence seront décernés aux réalisations les plus performantes et aux structures qui se distinguent par la qualité de leur exposition durant la tenue de ce Salon qui se tiendra jusqu'au 19 février. Pour ses organisateurs, l'Association marocaine de la plasturgie (AMP), ce Salon offre l'opportunité de faire valoir les potentialités réelles des secteurs de la plasturgie et d'insuffler une nouvelle dynamique à l'infrastructure technologique et au développement de la qualité. D'autant que la consommation moyenne par habitant de matières plastiques au Maroc demeure relativement modeste. Elle n'est que de 9 kg contre 17 Kg pour la Tunisie et 82 Kg pour la France. Le Salon offre aussi l'opportunité de présenter les orientations de l'AMP en faveur du développement du secteur de la plasturgie initiées par l'AMP, jeune association qui œuvre pour la défense des intérêts du secteur et le développement de l'export et des relations de partenariat et de sous-traitance. Pour accompagner le développement de l'industrie plastique, l'association, assure son président, ne lésine pas sur les moyens en adoptant une politique de formation au service des métiers de la plasturgie. Elle a, sur ce registre, créé en 1998 à Casablanca le premier Institut de formation en plasturgie (ISTAE) au Maroc. Elle participe aussi au développement de la filière des moulistes au lycée technique Al Khawarizmy. Espace de rencontres professionnelles et de contacts ciblés, où se traiteront des opportunités au quotidien et où se concluront certainement des projets d'accords de partenariat et de joint-venture entre hommes d'affaires marocains et internationaux, le Salon est aussi une plate-forme d'information sur l'évolution du secteur, notamment sur les tendances du marché, les innovations technologiques ainsi que l'état de la concurrence. Aujourd'hui, ses organisateurs ne cachent pas leur ambition d'en faire dans les années à venir un grand carrefour des professionnels de l'ensemble des branches de la plasturgie pour présenter aux visiteurs marocains et étrangers une offre diversifiée et compétitive, d'une part, et faire connaître aux professionnels le potentiel de sous-traitance industrielle disponible au Maroc, d'autre part. Objectif : favoriser de nouvelles synergies industrielles et économiques. Outre les aspects exposition et négoce, le Salon réserve aussi un temps à la réflexion avec au menu des conférences et autres ateliers pour débattre de toutes les problématiques touchant le secteur de la plasturgie et présenter les évolutions qui déterminent son devenir. Les organisateurs prévoient également une exposition de sculptures réalisées par des artistes qui travaillent sur le plastique comme matière de création. Selon les statistiques du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau, le secteur de la plasturgie, qui compte 258 entreprises et emploie près de 10.700 personnes, a produit 4 milliards de dirhams, réalisé une valeur ajoutée d'environ 1 milliard de dirhams et enregistré des investissements de l'ordre de 267 millions de dirhams. Le secteur recèle de ce fait d'importantes opportunités de développement et gagnerait à être mieux connu par les investisseurs tant nationaux qu'internationaux. D'autant, soulignent les opérateurs du secteur, que les défis de la mondialisation se sont multipliés, imposant de facto une mise à niveau par la modernisation des machines, l'amélioration des structures et une meilleure qualification des ressources humaines, des conditions sine qua non pour faire face à la concurrence et se tailler des parts de marché à l'étranger. Un challenge qui, selon Mamoun Marrakchi, président de l'AMP, est à la portée au vu du savoir-faire des professionnels marocains et aussi de la proximité du Maroc des grands marchés européens, citant l'exemple de l'Espagne qui peut être livrée en produits de plasturgie en 24 heures, 48 heures au plus tard. Tout en rappelant que l'intégration du Maroc dans un marché global mondialisé est résolument inscrite dans l'agenda des opérateurs et pouvoirs publics pour les années à venir, M. Marrakchi a exprimé, dans une déclaration à la Map, l'ambition de l'ensemble des intervenants dans le secteur à consolider la position du Maroc comme plate-forme idéale dans les transferts des flux industriels et commerciaux entre l'Afrique, l'Europe, le Moyen-Orient et les Etats-Unis.