* Le Maroc présente un fort potentiel de croissance. * L'Italie veut faire bénéficier les entreprises marocaines de son savoir-faire. LAssociation marocaine de plasturgie (AMP) a organisé, le 25 mai 2006 à Casablanca, le forum de la plasturgie. Cette 6ème édition du forum est placée sous le thème : «La plasturgie, vecteur de compétitivité de l'industrie». Pour les industriels de la plasturgie qui uvrent pour un développement global et intégré du secteur, ce forum a constitué l'occasion de débattre des préoccupations du secteur de la plasturgie au Maroc, comme vecteur contribuant à la compétitivité de l'industrie nationale. Pour Bousselham Hilia, Secrétaire général du ministère de l'Industrie, du commerce et de la mise à niveau de l'économie, «le forum est un cadre propice pour le contact avec les professionnels. Cette industrie est appelée à faire face aux défis. De ce fait, les entreprises se doivent de moderniser leur outil de production pour garantir leur compétitivité». Hilia a invité les opérateurs du secteur « à procéder au ciblage volontariste des opportunités à l'instar des autres secteurs porteurs comme l'offshoring, l'automobile, l'agroalimentaire et la pêche». «Car le développement de la plasturgie, a-t-il indiqué, est lié au développement de ces secteurs. Il est question d'aligner l'industrie marocaine aux contraintes de la compétitivité mondiale». Hilia a réaffirmé «l'engagement de son département pour l'assistance technique des entreprises afin qu'elle assurent une productivité optimale et la qualité des produits». Dans son intervention, Alberto Candilio, Consul général d'Italie, a déclaré qu'«une bonne partie des entreprises marocaines de plasturgie utilisent la technologie et le matériel italiens. L'Italie a un savoir-faire en la matière parfaitement adapté aux besoins marocains». Candilio a appelé «à consolider le partenariat qui existe entre le Maroc et l'Italie, profitant en cela à d'autres secteurs à fort potentiel de coopération comme la plasturgie». Pour sa part, Olmos Llorens, premier conseiller de la Délégation européenne, a expliqué qu'il s'agit avant tout de comprendre les tendances de l'offre au Maroc et dans le pourtour méditerranéen ». «La plasturgie est présente partout, c'est un secteur émergent au Maroc», a-t-il précisé. «Ainsi, en Europe, la consommation de plastique a atteint les 100kg/habitation et par an alors qu'au Maroc, elle est encore à 13 kg. Donc, le Maroc reste un marché à fort potentiel de développement». Sponzili, directeur de l'Institut italien du commerce extérieur basé à Casablanca, a souligné que «la plasturgie connaît une dynamique et un développement tout à fait particuliers». Il a affirmé que «le forum est une occasion pour les opérateurs de s'initier aux nouvelles technologies. L'Italie porte un intérêt à l'essor du secteur. De ce fait, son bureau accompagne les entreprises marocaines qui veulent développer leur activité». Dans son exposé, Mamoun Marrakchi, président de l'Association marocaine de plasturgie (AMP), a donné un bref aperçu sur ce secteur au Maroc : «La plasturgie réalise un chiffre d'affaires de 4 à 5 MMDH et ce uniquement dans le secteur formel», a-t-il indiqué, soulignant que «le secteur informel représente près de 30% du chiffre d'affaires et il est axé surtout sur le recyclage des produits, notamment l'essentiel des sacs en plastique qui causent la pollution». Cette manifestation, à laquelle ont pris part l'ensemble des entreprises marocaines opérant dans le secteur de la plasturgie, a été animée par plusieurs grands experts nationaux et internationaux, notamment M. Renato Mazzoni, expert international, qui a fait une intervention sur l'évolution de l'offre et de la demande de la plasturgie en Europe et dans les pays du pourtour de la Méditerranée. Les participants à ce forum ont pu également assister à l'exposé de Laurent Maenhout, expert international principal, sur «les opportunités du développement du secteur de la plasturgie au Maroc, créneaux, positionnements stratégiques et facteurs-clés du succès». Quant à Claudio Celata, directeur de l'Assocomplast, il a choisi de parler des « perspectives de l'industrie de transformation et de construction des machines pour les plastiques en Europe et dans le monde, avec un regard spécial sur l'Italie». D'autres intervenants ont animé ce forum comme Mekki Ziadi qui a porté sur le soutien du CTPC à la mise à niveau du secteur de la plasturgie au Maroc et celle de Jean-Phillippe Dassaud, de la société Basell, sur l'utilisation du polyoléfine dans les secteurs de l'automobile et de la construction. Ces interventions ont été suivies par des débats auxquels ont pris part plusieurs participants. Par ailleurs, et en marge de ce forum, les organisateurs ont aménagé un espace d'exposition avec plusieurs entreprises marocaines du secteur de la plasturgie ainsi que des institutionnels comme l'ANPME et l'OFPPT. Il est à rappeler que la plasturgie est une industrie jeune comparée aux autres industries pluriséculaires de la fonte, de l'acier, du verre C'était le fruit des frères Hyatt, imprimeurs de l'Etat de New York, qui, à l'occasion d'un concours, cherchaient un substitut à l'ivoire dans la fabrication des boules de billard.