Le projet d'autonomie marocain a été favorablement accueilli par les pays arabes. Retour sur les moments forts de cette campagne diplomatique. La tournée de la diplomatie marocaine a fait escale dans les principales capitales du monde arabe. Au cours de ces dernières semaines, le projet d'autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara a été favorablement accueilli par les différents dirigeants arabes. Le conseiller de SM le Roi, Mohamed Moatassim, avait indiqué à la presse koweïtienne que ce projet bénéficiée du soutien franc des pays arabes. «Les Etats arabes frères et amis ont adhéré, en toute conviction et sans pression aucune ni contrepartie, au projet d'autonomie pour les provinces du Sud du Maroc», avait annoncé M. Moatassim au début du mois de mars dernier. Ainsi, le roi Abdallah II de Jordanie a affirmé le souci de son pays d'appuyer les efforts visant à parvenir à une solution politique à la question du Sahara et salué le projet d'autonomie proposé par le Maroc. Les émissaires marocains avaient présenté au Souverain hachémite un exposé sur les grandes lignes de la proposition marocaine. À l'issue de ces entretiens, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Abdulillah Al Khatib, a souhaité voir le projet marocain pris en considération en tant que «prélude à un dialogue entre les deux pays frères, le Maroc et l'Algérie, permettant de parvenir à une solution à cette question, de mettre un terme à leur différend et de renforcer la paix et la stabilité dans la région». Un accueil encore plus favorable a été réservé à l'initiative marocaine au Caire. En effet, le président égyptien s'est déclaré prédisposé à entreprendre des initiatives pour la résolution de ce conflit. Dans une déclaration relayée par le porte-parole officiel de la présidence de la république d'Egypte, Hosni Moubarak a fait part de sa disposition «à entreprendre des initiatives pour parvenir à un règlement pacifique définitif du dossier du Sahara dans le cadre des Nations Unies et du dialogue et de la négociation entre les deux voisins frères, l'Algérie et le Royaume du Maroc». Le président égyptien aspire à «un règlement définitif de cette question qui n'a que trop duré en vue de dynamiser la coopération, renforcer les relations entre le Maroc et l'Algérie, et donner un nouvel élan à l'Union maghrébine, à l'action arabe commune et aux relations inter-arabes d'une manière générale». Même disposition à Tripoli suite à la présentation du projet par des émissaires de SM le Roi Mohammed VI. Le Guide de la Révolution libyenne a souligné «la nécessité de régler définitivement ce conflit» pour voir, enfin, se concrétiser l'intégration maghrébine. La tournée de la délégation marocaine a concerné également plusieurs émirats du Golfe. Cheïkh Ben Zayed Al Nahyane, prince héritier d'Abou Dhabi, a réaffirmé l'appui de son pays à l'intégrité territoriale du Maroc et salué la proposition d'autonomie. Même réaction à l'émirat du Koweït et au Royaume du Bahreïn, apportant ainsi «un soutien fort à la proposition d'autonomie pour les provinces du Sud du Maroc». Dans un communiqué, le Souverain bahreïni, Hamad Ben Aïssa Al Khalifa, a indiqué que «partant des liens fraternels distingués qui l'unissent au Souverain du Maroc et lient les deux peuples frères, et des positions constantes du Bahreïn soutenant la marocanité du Sahara, le Royaume du Bahreïn réitère son appréciation de cette sage orientation du Royaume du Maroc et adhère continuellement à l'appui international dont bénéficie cette proposition pour son adoption en tant que solution politique et définitive au conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara».