Accueilli avec intérêt par les grandes puissances mondiales, le projet d'autonomie pour les provinces du sud a recueilli un appui franc et massif en Afrique et dans les pays arabes. Après l'Europe, les Etats-Unis, puis la Russie et la Chine, la troisième étape de la campagne diplomatique initiée par le Royaume pour expliquer le projet d'autonomie pour le Sahara s'est révélée fructueuse. Accueilli positivement par les grandes puissances mondiales, ce projet, que le Royaume compte soumettre en avril à l'approbation du Conseil de sécurité, a suscité une adhésion claire et massive auprès de pays africains et arabes. Première réaction en chaîne, le Sénégal, deuxième étape de cette tournée après la Mauritanie, a salué, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Cheïkh Tidiane Gadio, une proposition «innovante» et «courageuse». «Le Sénégal, pays allié du Maroc, accueille très favorablement cette proposition innovante et courageuse du Maroc qui prévoit d'accorder une large autonomie à son Sahara», a déclaré jeudi 8 mars le chef de la diplomatie sénégalaise, à l'issue de l'audience qui a été accordée par le président sénégalais Abdoulay Wade à la délégation ministérielle dépêchée par le Souverain. «Pour le Sénégal, le Sahara fait partie intégrante du Maroc avant et après l'autonomie», a insisté le ministre sénégalais des AE, ajoutant que «la proposition marocaine permet de rompre avec le surplace ou le pas en avant et un pas en arrière». La même disposition a été exprimée par le Guide de la Révolution libyenne, après avoir reçu, samedi soir 10 mars à Tripoli, la délégation ministérielle, présidée par le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa. Lors de cette rencontre, le numéro un libyen a souligné «la nécessité de régler définitivement ce conflit» pour voir, enfin, se concrétiser l'intégration maghrébine, appelée des vœux et luttes de tous les peuples du Maghreb. Parallèlement à la mission ministérielle dépêchée à Nouakchott, Dakar et Tripoli, une autre délégation marocaine a fait le déplacement dans plusieurs émirats du Golfe. Les réactions recueillies vont dans le sens d'un soutien franc et massif à l'intégrité territoriale du Royaume. Cheïkh Ben Zayed Al Nahyane, Prince héritier d'Abou Dhabi, a réaffirmé l'appui de son pays à l'intégrité territoriale du Maroc, et salué la proposition d'autonomie, à l'issue d'une entrevue accordée, jeudi 8 mars, aux émissaires de SM le Roi, Mohamed Moatassime, conseiller du Souverain, et Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des études et de la documentation. Tout comme les Emirats Arabes Unis, de même le Royaume du Bahreïn, ajouté à l'émirat du Koweït, a affirmé, dans un communiqué rendu public, samedi 10 mars par le Cabinet royal bahreïni, apporter «un soutien fort à la proposition d'autonomie pour les provinces du sud du Maroc». Dans ce communiqué, le Souverain du Bahreïn, SM le Roi Hamad Ben Aïssa Al Khalifa, a indiqué que «partant des liens fraternels distingués qui l'unissent au Souverain du Maroc et lient les deux peuples frères, et des positions constantes du Bahreïn soutenant la marocanité du Sahara, le Royaume du Bahreïn réitère son appréciation de cette sage orientation du Royaume du Maroc et (…) adhère continuellement à l'appui international dont bénéficie cette proposition pour son adoption en tant que solution politique et définitive au conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara». Le soutien des Etats arabes à la proposition marocaine est incontesté. «Les Etats arabes frères et amis ont adhéré, en toute conviction et sans pression aucune ni contrepartie, au projet d'autonomie pour les provinces du sud du Maroc», s'est félicité dimanche 11 mars le conseiller de SM le Roi, Mohamed Moatassim, dans une déclaration à la presse koweïtienne. Ce soutien vient confirmer le bien-fondé de la proposition marocaine, fruit d'un large processus de consultations démocratiques.