L'Université Ibn Zohr d'Agadir devait valider ou infirmer hier lundi 12 mars les termes de référence devant mener à l'étude d'impact pour le projet de Cap Ghir. Finalement, sous la pression des élus de la région, l'Office national d'électricité (ONE) a remis les termes de référence du projet de Cap Ghir à la wilaya d'Agadir et aux membres du conseil préfectoral. Les documents ont été transmis à des experts de l'Université Ibn Zohr, chargés de faire toute la lumière sur la question. Les observations devaient normalement tomber dans l'après-midi d'hier, lundi 12 mars. L'étude d'impact qui devra suivre la validation des termes de référence concernera toutes les composantes du projet, à commencer par la centrale thermique, les lignes électriques à haute tension et, point d'orgue des écologistes et des élus, le port charbonnier. Dans tous les cas, les élus de la ville attendent des clarifications futures sur l'impact global du projet sur l'environnement. Seule certitude à l'heure où nous mettions sous presse, le projet de Cap Ghir ne fait pas l'unanimité chez les élus et devra, pour se concrétiser, passer par la phase étude d'impact. «Nous avons confié le travail d'évaluation aux universitaires, pour fonder notre opinion sur un avis scientifique», rappelle Abderrahim Oumani, président du Conseil préfectoral d'Agadir Ida Ou Tanane. «Nous nous inquiétons sur les possibles répercussions des activités de cette centrale sur l'environnement et la biodiversité. Si aujourd'hui, il n'y a pas de dangers, qu'en sera-t-il d'ici 20 à 30 ans pour la côte Nord qui va d'Agadir à Essaouira ? A-t-on pensé aux possibles répercussions sur l'arganeraie, l'activité touristique et la pêche ? Le combustible utilisé, en l'occurrence le charbon, n'est pas pour rassurer les élus locaux convaincus que dans l'état actuel des choses, il est possible d'utiliser des moyens alternatifs voire, au cas échéant, de déplacer le projet vers Sidi Ifni. Dans le document transmis à la wilaya et au conseil préfectoral, il est indiqué que Cap Ghir est une centrale technique conventionnelle de 660 méga watt. Element particulièrement contreversé (voir www.aujourdhui.ma), le quai qu'il faudra construire de toutes pièces pour recevoir des bateaux de 100 000 tonnes. D'aucuns comme le maire d'Agadir, Tarik Kabbaj, favorable au déplacement du site vers Sidi Ifni, soutiennent que c'est la facture de l'ouvrage portuaire et non la centrale elle-même qui renchérit le projet, estimé à 2 milliards de dollars. Pour l'ONE, la construction de cette centrale serait un impératif pour parer la crise électrique qui pourrait se faire sentir dès 2008. Une hypothèse que certains experts, y compris même au sein de l'ONE refutent en déclarant que s'il y a crise ce n'est pas du fait de Cap Ghir, prévu initialement en 2011, mais d'abord à cause de la centrale de Ain Bni Mathar, programmée en 2008 et retardée depuis. Les entreprises pré-qualifiées Les entreprises, constituées en sociétés ou groupements de sociétés spécialisés ayant participé à l'appel d'offres international pour la pré-qualification d'invitation à l'expression d'intérêt pour la réalisation du Projet de la centrale de Cap Ghir, sont : 1. Aes 2. China Guodian Corporation / China International Water & Electric Corp 3. Cms Energy 4. Edf 5. Edp 6. Endesa / Siemens 7. Gama Energy 8. Highlands Power Development Limited 9. International Power 10. Malakoff Berhad / Xenel Industries Ltd 11. Marubeni Corporation / Abu Dhabi National Energy Company "Taqa" 12. Mitsubishi Corporation 13. Mitsui & Co 14. Nareva Holding / Alstom 15. Powertek Berhad 16. Sojitz 17. Sterlite Industries Ltd 18. Suez Energy International 19. Sumitomo Corporation 20. Union Fenosa