L'autoroute Casablanca-El-Jadida sera prête vers la fin de ce mois-ci. Le coût global de cet axe de 81 km s'élève à 1,76 milliard DH. Les travaux de l'autoroute Casablanca-El Jadida vont bon train. La réalisation de cet axe routier s'achèvera à la fin de ce mois-ci. «Les délais sont respectés conformément à notre programme initial. L'autoroute Casablanca-El Jadida sera fin prête le 31 octobre 2006», a annoncé le ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab, lors d'une visite de chantier organisée lundi dernier. Le coût global de l'autoroute Casablanca- El Jadida qui est longue de 81 km, s'élève à 1,76 milliard DH. Composé de trois sections, cet axe a nécessité une enveloppe budgétaire moyenne de 21,73 millions DH pour chaque kilomètre. La première section relie Casablanca à Had Soualem (16 km), la deuxième Had Soualem à Tnine Chtouka (35 km) et la troisième Tnine Chtouka-El Jadida (30 km). Les deux premières phases sont financées par le FKDEA (Fonds koweïtien pour le développement économique arabe) et le FADES (Fonds arabe pour le développement économique et social) à hauteur de 15 millions de dinars koweïtiens chacun. La dernière phase est financée par la Banque européenne d'investissements (BEI) à hauteur de 685 millions DH. «On peut donc dire qu'il s'agit là d'une autoroute arabe puisque le financement est en majorité koweïtien et la réalisation des travaux a été confiée à des sociétés koweïtiennes et marocaines», ajoute M. Ghellab. En effet, la section Casablanca-Had Soualem et le viaduc sur l'oued Oum Rabiî sont réalisés par des entreprises marocaines. Ce premier chantier a été confié au groupement Hajji-Haouar-Handissa-Seprob et le second à la société SGTM. «Au viaduc sur l'oued Oum Rabiî, nous avons mis en place des mesures pour la protection de l'environnement. Ainsi, un dispositif comprenant un bassin déshuileur sera-t-il installé pour retenir les hydrocarbures et autres polluants», précise M. Ghellab. Pour les deux autres sections de cet axe autoroutier, c'est la koweïtienne «Burhan» qui est chargée des travaux. De Casablanca jusqu'à El Jadida, la maîtrise d'œuvre de l'autoroute est assurée par une division constituée d'ingénieurs et de techniciens d'Autoroutes du Maroc (ADM). Par ailleurs, ce projet va alléger la pression sur la route nationale N°1 reliant ces deux villes, qui connaît un nombre important d'accidents, en raison notamment de l'intensité du trafic. M. Ghellab a également mis l'accent sur l'impact économique de ce nouvel axe autoroutier qui traverse cette région connue pour sa production agricole. Une particularité prise en considération par le ministère de tutelle lors du lancement du chantier. «Le montant global des procédures d'expropriation est de 94 millions DH. Pour faciliter le passage aux riverains nous avons dès le départ voulu que cet axe autoroutier soit transparent avec de multiples passages», a-t-il noté. ADM : 6,18 milliards Dh en 2007 La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) projette d'investir quelque 6,18 milliards de dirhams en 2007, montant s'inscrivant en progression de 39 % par rapport aux prévisions de réalisation à fin 2006. Sur ce total inscrit dans le projet de budget de la Société, près de 94 % seront consacrés aux investissements sur autoroutes neuves et 2 % aux investissements sur autoroutes en service. Les dépenses de fonctionnement s'élèveraient à 777 millions de dirhams en 2007, dont 63 % sont prévus pour couvrir les frais financiers et le chiffre d'affaires à 850 millions de dirhams, en hausse de 14 % par rapport à celui prévu à fin 2006.