Dix-huit détenus de droit commun ont prétendu avoir entamé une grève de la faim. Le ministère de la Justice dément cette information. Encore une fois, il y a eu tentative de chantage à la prison civile de Laâyoune. Un groupe de dix-huit détenus de droit commun, que la propagande du Polisario présente comme étant des "détenus politiques", a averti qu'il allait entamer depuis quelques jours une grève de la faim à titre "préventif". Selon des sources au ministère de la Justice, il n'a jamais eu de grève de la faim et les informations ayant circulé dans ce sens sont infondées. Auparavant, une source officielle, citée par la MAP, avait affirmé que les dix-huit détenus en question "n'observaient pas de grève de la faim" et qu'ils jouissaient de tous les droits "garantis par la loi" au sein des établissements pénitentiaires du Royaume : soins, nourriture et visites familiales. Pour la même source, ce groupe de détenus n'a aucun lien avec des activités liées aux droits de l'Homme, mais il s'agit plutôt de prisonniers de droit commun, poursuivis dans le cadre de la loi pour leur implication dans des actes de sabotage et de vandalisme. Le 17 juin 2006, par exemple, les dénommés Brahim Sabbar, Haddi Ahmed Mahmoud (El Kaïnane), son frère Haddi Salah et Ahmed Sbaï avaient été arrêtés à l'entrée de Laâyoune pour actes de violence contre des éléments de la police en poste à un barrage. Or, ces quatre personnes, condamnées par la justice pour des faits de droit commun, ont été vite "élevées" au rang de "détenus politiques". Pire encore, l'un d'entre eux, le fameux El Kaïnane, connu pour être un dealer de bas étage, venait de bénéficier d'une mesure de grâce royale puisqu'il avait déjà été condamné dans le cadre d'une autre affaire. C'est d'ailleurs son transfert à la prison d'Aït Melloul qui sera à l'origine, entre autres, des événements qui se sont déroulés à Laâyoune à la fin du mois de mai 2005. Parmi les pseudo-grévistes figurent aussi des personnes arrêtées, il y a quelques jours pour jet de pierres contre des éléments de la Gendarmerie royale à Foum El Ouad, plage distante d'une vingtaine de kilomètres de Laâyoune. La grève de la faim virtuelle n'est pas une technique nouvellement utilisée par les séparatistes et leurs émules pour tenter de faire chanter les autorités et, en premier, lieu l'administration pénitentiaire. L'épisode le plus célèbre reste à ce jour la très "approximative" grève de la faim annoncée le 8 août 2005 par Ali Salem Tamek et une trentaine de détenus à la prison de Laâyoune, suite aux événements survenus dans cette ville. A l'époque, le ministère de la Justice avait indiqué que la santé des personnes concernées était bonne et qu'elles ne présentaient pas le moindre de symptôme que l'on relève généralement chez les grévistes de la faim. D'ailleurs, on avait pu suivre sur la deuxième chaîne de la télévision les révélations du dénommé Hamdi Hmad sur cette même prétendue grève de la faim. En manque d'inspiration, le groupe des dix-huit détenus rejoue donc actuellement le même scénario que celui qui avait sous-tendu la supercherie de l'an dernier.