Après l'opération controversée, ayant ciblé une grotte à Jijel, les forces de sécurité algériennes continuent à employer les grands moyens pour neutraliser ce qui reste des maquis terroristes. Les forces de sécurité algériennes continuent à serrer l'étau autour des maquis terroristes en multipliant les vastes opérations de ratissage. Objectif : neutraliser par tous les moyens possibles les cellules du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), le groupe armé algérien considéré comme le mieux organisé. Après la fin de l'offensive de Seddat à Jijel, qui avait coûté la vie à une trentaine de personnes, dont plusieurs femmes et enfants, c'est au tour d'une autre localité, de connaître une série d'opérations de grande envergure. Il s'agit de la wilaya de Skikda, qui d'après le quotidien "Liberté", a été la cible de trois offensives. Des sources concordantes citées par le journal, parlent de la présence, dans cette zone, d'une quarantaine de terroristes, avec femmes et enfants. Les forces de sécurité ont ciblé trois endroits différents. D'après le quotidien, les forces algériennes tentent d'encercler cette zone en créant une barrière afin d'empêcher les éléments du GSPC à s'enfuir. Selon une source locale, citée par le journal, la première opération engagée dans les montagnes d'Aïn Kechra a permis, dans la forêt de Bourken (entre Aïn Kechra et Bin El-Ouiden) la destruction de plusieurs casemates. Elle a permis de neutraliser une quantité de bombes artisanales implantées certainement pour ralentir l'avancée des forces de sécurité, poursuit "Liberté". À en croire le journal, les forces engagées dans le ratissage sur ce front auraient découvert à Djebel Bouras, dans la commune de Ouldja-Boulbalout, un tunnel long d'environ 800 mètres, dont l'embouchure donne sur la mer, et où se seraient retranchés une quarantaine de terroristes avec femmes et enfants, comme ce fut le cas à Seddat. Il s'agirait du Q. G. d'une dissidence du GSPC, le Groupe salafiste libre (GSL) que dirige un certain El-Moutana. Cet homme détient, selon la presse algérienne, un véritable trésor de guerre laissé par les éléments du GIA du Centre, lors de leur retrait de la région pour se redéployer dans l'Algérois et la Kabylie en 1996. Lors de sa première identification, en 2002, il avait à son actif 21 terroristes. La seconde opération engagée à Tamalous, ajoute le quotidien, a permis aux forces armées de prendre possession, et pour la première fois depuis le début de l'action subversive, du mont forestier de Teffah, commune de Kerkera, le fief de Feth El-Moubine, un émir du GSPC. La troisième opération, toujours d'après "Liberté", visera la commune de Cheraïa dans la daïra de Collo à la commune de Oued Zhour, daïra de Ouled Attia faisant frontière avec El-Milia dans la wilaya de Jijel. C'est dans cette commune, qu'un homme a été assassiné et 3 jeunes enlevés au moment des récentes opérations de Seddat afin de créer une diversion, remarque le quotidien. Lutte antiterroriste : la méthode algérienne Les méthodes employées par les forces de sécurité algériennes pour lutter contre le terrorisme deviennent de plus en plus controversées. La découverte macabre, la semaine dernière, dans une grotte à Jijel a révélé au grand jour la méthode algérienne. Les autorités semblent déterminées à en découdre avec le terrorisme. Et pour cela, elles emploient les grands moyens sans se soucier du coût humain de la guerre antiterroriste. Pas de quartier donc pour les familles des terroristes qui, eux, ne se gênent pas pour les utiliser comme bouliers humains.