88% des Marocains tournent le dos à la politique et le parlement est constitué de notabilités locales : deux informations publiées sur les colonnes d'ALM qui font réagir Mjid. En «tireur de penalty» de la vérité. «Le peuple pose la question à ceux qui déboursent des centaines de millions pour être élu parlementaire ou communal. Sont-ils si consciencieux et si porteurs de conviction pour dépense r autant afin de défendre l'intêret général ? » s'interroge Mohamed M'jid, observateur percutant de la vie politique. Très vite, il trouve réponse à son interrogation-prétexte. «Ce jeu ne paie plus. Ces mensonges sont éculés, cette démagogie est révolue. Il y a une prise de conscience très importante. J'en veux pour preuve le sondage réalisé par ALM/Maroc 2020 qui révèle que la majorité des Marocains tournent le dos à la politique. Que reste-t-il aux partis qui se vissent aux fresques de l'histoire et de la politique basriste dont ils ont largement profité». Comme de coutume, Mjid ne mâche pas ses mots et ses formules à l'emporte-pièce ont l'effet d'un grand coup de pied dans la fourmilière. Il fustige l'élite parlementaire « ces «parlementeurs» qui assurent, comme le disait Hassan II, le spectacle du cirque du mercredi et dont la plupart ont choisi le parlement et les communes pour comme meilleur secteur pour investir. L'immunité parlementaire en fait des hommes sacrés comme la pierre sacrée de la justice et des intouchables.» Ce doyen de la société civile, ancien député du Rassemblement National des Indépendants, ne se réfugie pas dans la seule critique de l'élite politique. Il fait des propositions, histoire que la démocratie ne soit pas un vain mot en terre marocaine. «Réduire le nombre des députés, établir des critères pour le choix des candidats, supprimer la chambre des Conseillers, mettre en place des indemnités en fonction de la présence des élus. Il y va de l'intêret national, de celui de la démocratie et même des partis que de revoir tout notre système parlementaire qui coûte aujourd'hui au contribuable en 40 et 50 milliards par an», s'exclame Mohamed Mjid. A quelques mois des élections, il en appelle à la nécessaire «mise en relief de tous les ingrédients de l'optimisme » et dénonce «la culture du négativisme et du défaitisme». «L'autorité nouveau-concept doit s'allier à la jeunesse dans les partis ou dans la société civile».