La variation des prix des produits pétroliers ne s'effectuera pas avant la fin du mois de mars. Le taux de variation de 2 % du prix du baril sur les marchés internationaux n'a pas été atteint. Une réflexion pour la mise en place d'une grille des prix est en cours. Pas de baisse des prix du carburant à la pompe. Initialement prévue pour la fin du mois de février, elle a été reportée à la fin du mois de mars. Motif : la baisse des prix du baril de pétrole sur les marchés internationaux (Rotterdam notamment) n'a pas atteint les 2 %, taux de variation retenu lors du retour à l'indexation. La variation tournait autour de 1,5 %. « Nous ne pouvions pas baisser les prix à la pompe pour une si petite baisse », explique Rachid Talbi Alami, ministre chargé des Affaires économiques et générales. A titre d'indication, la variation de 1,5 pour le prix du fuel industriel aurait été, répercussion comprise, de 108 DH la tonne, alors que pour les autres combustibles domestiques, la baisse serait de l'ordre de trois centimes. insignifiant. Différents calculs ont été établis par le ministère chargé des Affaires économiques et générales. D'abord le prix du baril sur les marchés internationaux qui oscillait autour de 60 dollars et la mise en pratique du nouveau système d'indexation des prix. Deuxième critère, le prix du dollar. En janvier 2006, lorsque le gouvernement a décidé le retour à l'indexation, un dollar valait à l'achat 9,14 DH. Actuellement, ce prix est de l'ordre de 9,20 DH. Troisième et dernier critère, les frais de transport et de fret qui «n'arrêtent pas de changer». Et d'ajouter: «Nous sommes actuellement en train de réfléchir à de nouveaux terminaux d'approvisionnement, celui de Mohammédia étant saturé. Nous tablons sur le lancement du port Tanger-Med pour alimenter notamment les provinces du Nord», estime M. Talbi Alami. Et le ministre d'expliquer qu'au départ, au moment de la prise de décision par le gouvernement de retourner à l'indexation, la révision des prix devait s'effectuer tous les quinze jours. «Mais pour des raisons logistiques, ce délai initial n'a pu être respecté». Le principe d'une révision mensuelle a donc été adopté. Pour éviter tous ces tracas, il est même question d'une révision générale des prix. La commission interministérielle chargée de la révision des prix s'est réunie à plusieurs reprises à ce sujet avec pour objectif de procéder à une grille des prix qui ne menacerait pas l'équilibre de l'économie marocaine. « Il faudrait étudier tous les tenants et les aboutissants de cette décision collégiale à laquelle ont été associés les ministères de l'Intérieur, des Finances, de l'Energie et des Mines», explique le responsable gouvernemental.