La Chambre des conseillers a entamé, lundi, en plénière, l'examen de la première partie du projet de loi de Finances pour l'année 2004 consacrée au volet des recettes. La séance plénière, dirigée par le président de la Chambre des conseillers, Mustapha Oukacha, a été marquée par la lecture d'un rapport de la Commission des finances, de l'équipement, de la planification et du développement régional, faisant ressortir que le projet de loi met l'accent sur les dimensions socio-économiques, notamment le développement d'une politique de proximité et le renforcement de la solidarité. Selon ce rapport, le projet de loi de Finances, adopté en novembre dernier par la Chambre des représentants, se penche également sur le déficit en matière de logement social, la promotion de l'économie nationale et la consolidation du processus des réformes de la justice et de l'administration. Le projet de loi de finances a été élaboré dans une conjoncture économique mondiale et nationale en amélioration, a souligné M. Oukacha, expliquant que la préparation de cette loi s'est basée sur plusieurs postulats dont un taux de croissance de 3 % du Produit national brut (PNB), un taux d'inflation de 2 %, un prix de baril du pétrole brut sous la barre de 25 dollars et un déficit de 3 % du PNB. Les dépenses prévues par ce projet de loi atteignent 141,87 milliards de dh, alors que le volume des recettes est de 141,37 milliards de dh. Maati Benkaddour qui a exprimé au nom du groupe de Rassemblement national des indépendants (RNI), son soutien au projet de loi de finances, a estimé que ce dernier traduit la volonté du gouvernement de respecter les équilibres monétaire et financier. Pour sa part, Abdelhak Tazi, du groupe istiqlalien de l'unité et l'égalitarisme, a souligné la nécessité d'augmenter le budget d'équipement en vue de réaliser une partie importante des projets prioritaires, notamment dans les secteurs de la santé, l'habitat et l'enseignement. Pour Belhaj Dermoumi et Mohamed Mansouri, du pôle populaire, ce projet de loi n'est que le reflet des défis auxquels fait face le Maroc aux plans intérieur et extérieur, insistant sur la nécessité d'élaborer une vision globale et objective étant donné que la loi de finances ne peut pas résoudre, à elle seule, les problèmes qui entravent le développement durable. Abdessamad Archane, du groupe du Mouvement démocratique et sociale, a appelé, de son côté, à une révision du statut de la fonction publique et des écarts entre les salaires. Pour Rahou Al Hilaa, du groupe de l'Alliance socialiste, le projet de loi de finances traduit la fragilité du cadre macro-économique marocain, alors que Mohamed Zghari du groupe constitutionnel, estime que le taux de croissance prévu, est modeste eu égard à la conjoncture favorable qui a présidé à l'élaboration du projet de loi de finances.