La position d'Amnesty International est sans ambiguïté : «La situation tragique des migrants à Sebta et Melillia est directement liée aux pressions exercées par les pays de l'UE pour renforcer la forteresse européenne» Malgré toutes les contorsions médiatiques, les faux-fuyants et la désinformation massive, la responsabilité, sur le plan politique et moral, de l'Union européenne est engagée dans le drame humain des migrants subsahariens. Elle est totale et insécable. La position d'Amnesty International sur ce point est sans ambiguïté. Map-Bruxelles la rapporte ainsi : «La situation tragique des migrants à Sebta et Melillia est «directement liée aux pressions exercées par les pays de l'UE pour renforcer la forteresse européenne», affirme mardi Amnesty International, estimant que l'UE se débarrasse ainsi «sans vergogne» de la charge de la protection de ce qu'elle qualifie de réfugiés sur d'autres pays qui «ne sont pas suffisamment équipés pour faire face au nombre croissant de personnes déplacées». Maintenant que les choses sont claires, on peut toujours laisser à leurs gesticulations habituelles les racistes espagnols tels qu'ils sont agglutinés autour du PP et tels qu'ils infestent profondément l'opinion publique espagnole à travers le quotidien El Mundo. Un éditorialiste de ce journal affirme qu'il doute que le «régime de Mohammed VI» puisse aider l'Espagne à résoudre le grave problème des immigrants subsahariens tant que le gouvernement socialiste de Zapatero continue à faire preuve de «complaisance» à l'égard de Rabat. Sous le titre «Inexplicable tolérance du gouvernement à l'égard du Maroc», le journal souligne qu'«un des aspects les plus difficiles à comprendre de la part d'un gouvernement qui se proclame de gauche, est sa tolérance à l'égard d'un régime dictatorial qui viole les droits de l'Homme, interdit les parlementaires espagnols à se rendre au Sahara, soumet les Sahraouis à des procès expéditifs et soumet les prisonniers espagnols à des traitements inhumains dans ses prisons ». L'on voit bien que ces gens-là règlent d'autres problèmes -de haine personnelle- autres que ceux des Subsahariens. Mais ils ne sont pas les seuls. La sortie «pathétique et ridicule» sur ce sujet de Driss Basri, justement le signataire du fameux accord de réadmission de 1992 qui, s'il était appliqué, ferait de notre pays un Sangatte continental qui deviendrait un mouroir de Subsahariens désemparés, est édifiante. Lui son problème, c'est comment faire le deuil du pouvoir. Un point c'est tout. Tout y passe. Dans un communiqué indigne, avec lequel Ali Lmrabet fait ses choux gras, il exonère de ses responsabilités l'Algérie, l'Espagne et même l'UE dans ce drame. Il fait ce que les Européens n'ont pas osé faire. Tout aveuglé par la haine contre son pays et pathologiquement mortifié par le fait qu'il ne soit plus dans les affaires, il tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge. Mais voir Ali Lmrabet et Driss Basri refaire équipe en exploitant le drame des Subsahariens est de l'abjection pure et simple. Un niveau d'indignité jamais atteint. On peut, à la limite, trouver des circonstances à l'un obligé de survivre en servant servilement la droite raciste espagnole, mais l'autre pose un vrai problème éthique tellement ce qu'il pense être de la roublardise se confond aujourd'hui avec une haine manifeste de son pays.