Les personnes à mobilité réduite de plus en plus engagées politiquement. Pas moins de 120 personnes à mobilité réduite (PMR) se sont portées candidates aux élections générales du 8 septembre, soit plus que le triple des candidatures (36) présentées lors du scrutin législatif de 2016, a indiqué le Collectif pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap. Présentant mardi à Rabat un rapport sur l'accessibilité des bureaux de vote pour les PMR, le secrétaire général du Collectif Abdelmajid Makni a précisé qu'il s'agit seulement de 1,76% de la totalité des candidatures, dont 13% de femmes. Ce sont 22 sur les 32 partis politiques participant à ces échéances qui ont misé sur des personnes handicapées lors de la course électorale, a-t-il souligné, notant que 12 candidats de cette frange sociale ont remporté des sièges. Relevant la nécessité de mettre en place des infrastructures dédiées aux personnes handicapées, particulièrement au sein des établissements scolaires. L'accès au vote des personnes handicapées est ainsi l'un des obstacles qui se dressent devant la participation électorale des PMR, révèle le rapport. Ainsi, les bureaux de vote n'offrent pas de bulletins en alphabet braille au profit des non-voyants, 92% des bureaux ne disposent pas de pictogrammes facilitant l'opération de vote aux personnes en situation de handicap mental, alors que 76,6% des bureaux ne leur réservent pas de places de stationnement.