Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Nabil Benabdallah, a présenté dernièrement tout un arsenal de mesures qui permettra de lutter avec efficacité contre la corruption. La lutte contre la corruption n'est pas une mission impossible. C'est ce qu'a fait savoir Nabil Benabdallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors de sa dernière sortie médiatique sur la première chaîne de télévision nationale. « Nous devons croire en la possibilité de combattre ce fléau qui ronge la société marocaine », a dit le ministre, considérant qu'il est « du devoir du gouvernement d'attirer l'attention des citoyens sur ce phénomène qui a pris de l'ampleur». Le ministre a déclaré que le plan de lutte contre la corruption se fonde sur la réforme de loi sur la déclaration des biens. Benabdallah a précisé que ce plan se fonde, en premier lieu, sur la réforme de la loi sur la déclaration des biens, ce qui va permettre de respecter scrupuleusement ce texte lors de l'entrée en fonction dans un poste de responsabilité et à la fin de la mission. Il s'agit également de la promulgation de la loi sur le blanchiment d'argent dans les plus brefs délais, en plus de la loi sur l'exécution des jugements, a-t-il ajouté. Le ministre a annoncé aussi la création d'une instance qui sera chargée du suivi des affaires de corruption. Elle constituera pour l'Etat un organe d'assainissement, a indiqué le ministre. Une autre mesure importante devra permettre la consolidation ainsi que la transparence dans les marchés publics, à travers la révision de l'actuel décret. Une autre mesure est relative au "développement des mécanismes de contrôle et d'audit interne au sein des administrations publiques", a-t-il souligné. La simplification des procédures administratives sera aussi au programme. Ainsi, la carte d'identité nationale comportera toutes les données de manière à éviter le recours à d'autres documents, comme l'extrait d'acte de naissance et le certificat de résidence. La même chose sera appliquée pour la carte grise et le permis de conduire, a-t-il avancé. Autre point important invoqué par le ministre, il s'agit de l'adoption de l'administration électronique (e-administration). Il a aussi parlé de certaines mesures qui faciliteront l'accès des citoyens aux établissements administratifs en allégeant le fardeau des procédures et en évitant le recours à certains documents dont la demande ou l'obtention peut donner lieu à un acte de corruption. Les volets de la pédagogie et de la sensibilisation n'ont pas été omis par le plan d'action. En ce sens, une commission placée sous les auspices du ministre de la Modernisation des secteurs publics sera créée. Sa mission sera de présenter, dans un délai de 15 jours, des mesures concrètes pour la mise en application de ce plan. Elle sera composée de secrétaires généraux des départements ministériels. Par ailleurs, le ministre a rappelé que le programme du gouvernement a placé parmi ses priorités la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique, soulignant que c'est dans ce cadre que le Conseil de gouvernement a adopté, le 31 mars dernier, la convention internationale de lutte contre la corruption, sachant bien que le Maroc a signé cette convention le 31 octobre 2004. L'adoption de cette convention signifie le lancement de mesures concrètes à cette fin et c'est ce que le gouvernement a effectivement entrepris à travers la réunion présidée, il y a quelques jours par le Premier ministre, en présence des départements concernés directement par la question.