Les problèmes qui se posent à notre système éducatif concernent notamment les classes mixtes, l'abandon précoce des études, la précarité des infrastructures et l'insuffisance des établissements scolaires. La réforme du système éducatif national est plus que jamais à l'ordre du jour. Cette urgence s'explique par la nécessité de rénover et de moderniser ce système pour mieux réponde aux besoins socio-économiques du pays. À cet égard, le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, Habib El Malki, a souligné récemment l'importance de la dimension régionale dans la réforme du système éducatif et les défis que doit relever cette réforme. Lors d'une réunion, organisée avec les élus de la région de Marrakech Tensift-El Haouz, le ministre a affirmé que « la régionalisation contribue à l'accélération de l'édification du Maroc moderne dans divers domaines » ajoutant que « les régions sont la base de l'unité, de la cohérence et de la diversité », avant de préciser que la gestion de l'enseignement et de l'éducation d'une manière centralisée est dépassée car elle ne peut plus accompagner les développements récents. M. El Malki a également indiqué à cette occasion que le processus de réformes est tributaire de la volonté de tous à oeuvrer pour le succès du système de réforme dans le domaine de l'éducation et de la formation. Et d'ajouter que son département s'attelle à la « mise à niveau » des Académies régionales pour leur permettre de jouer leurs rôles conformément aux lois adoptées lors de la dernière législature. Lors d'une rencontre tenue le mois de décembre avec les directeurs des Académies régionales, le ministre avait indiqué que les efforts de son département sont actuellement orientés vers la gestion du capital humain. Et de souligner que l'élargissement par S.M. le Roi Mohammed VI des attributions du ministère l'a propulsé dans la lutte contre l'analphabétisation ainsi que dans le secteur de la jeunesse. Il avait, en outre, appelé les responsables du ministère à apporter leur soutien, sur le plan régional et provincial, au secrétariat d'Etat chargé de l'analphabétisme et de l'éducation non formelle pour l'aider à mener à bien sa mission, ajoutant que son département consacre désormais ses efforts au développement du secteur de la jeunesse. Selon la note de présentation du projet de budget de l'année 2003 du ministère de l'Éducation et de la Jeunesse, la lutte contre l'analphabétisation, la réforme des disciplines, l'ouverture sur les métiers ainsi que sur les techniques de l'avenir sont autant de solutions susceptibles de mettre un terme au chômage et, par delà, contribuer à la lutte contre la marginalisation et la pauvreté. Ces démarches sont dictées par le souci de restructurer ce secteur et de lui conférer une plus grande efficacité afin qu'il puisse jouer pleinement son rôle de charnière dans un système éducatif plus efficient.