Le comédien Hafed Badri va présenter son dernier one-man-show «Mr Bari» le 15 mars à Tunis lors du Festival «24heures théâtre». Après «Made in Morroco», c'est à travers «Mr Bari» que Hafed Bari veut faire rire. «Mr Bari » est le titre du nouveau one man show du comédien Hafed Badri. Cette pièce participera au Festival « 24 heures de théâtre » à Tunis. Ce sera pour le 15 mars prochain. Mais qui est en réalité Hafed Badri ? Ce nom est un nouveau visage qui vient de faire son entrée dans le monde du « one man show » à l'exemple de Hassan El Fad et d'autres internationaux comme Jamal Debbouze. Hafed Badri vient ainsi rejoindre la liste restreinte de comédiens humoristes que compte le Maroc. Ceux qui le connaissent se rappelleront sûrement de sa brève apparition dans le rôle de Omar Khala au sitcom tristement célèbre « Lalla Fatema ». Hafed Badri est aussi très présent ces derniers temps à la télévision à travers deux spots publicitaires, le premier du Cake Golden, et le deuxième de la nouvelle formule des sachets Nescafé. Mais la carrière de ce jeune comédien âgé d'une trentaine d'années ne se limite pas dans les passages télévisuels avec des marques de café ou de biscuits. Ce comédien Lauréat de l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (ISADAC) a choisi un style assez particulier dans le théâtre. Le one-man-show. Ce style est de plus en plus prisé ces temps-ci par les comédiens et qui attire de plus en plus de spectateurs. Ces derniers découvrent un nouveau style de spectacles. « Cela permet de sortir du carcan habituel des pièces de théâtre classique à la manière de Mohamed El Jam et sa troupe», déclare une jeune fervente amatrice de théâtre souhaitant garder l'anonymat. Cette technique du one-man-show est en effet très courante ces derniers temps. Une technique et un style très interactif qui consiste à faire rire son téléscaphe avec un minimum d'outils. Sur scène il n'y a presque pas de décor. Seul le comédien, l'acteur armé de ces paroles humoristiques meuble la scène. Il est présent sur les planches et crée des situations comiques avec les moyens du bord. En fait, il n'a presque que son imagination créative qui lui sert d'outil. Les situations du one-man-show sont dans la majorité comiques. Les spectateurs sont censés rire et s'amuser, mais n'empêche que les scènes et les situations qui sont racontées peuvent pousser à réfléchir. Ces scènes sont inspirées de la société, dans le quotidien de tout un chacun. Hafed Badri ne faillit pas à la règle. Son nouveau one-man-show financé par le ministère de la Culture, vise à faire rire. « Je pratique l'humour noir car je pense que c'est la meilleure façon d'attirer l'attention sur des situations qui peuvent passer inaperçues», déclare Hafed Badri non sans humour. Le sens de l'humour est en effet un trait de caractère très prononcé chez Hafed Badri. Mais un humour qui est toujours pris du tragique et du dramatique. « L'humour prend son essence dans la tragédie», ajoute Hafed Badri. Son tout dernier one-man-show « Mr Bari » est une mise en abyme. Il raconte l'histoire d'un comédien qui joue une pièce qui ne sera nullement appréciée par le réalisateur. Ce dernier, interprété par l'acteur Abd El Haq Belmjahed, interdira au comédien de jouer dans sa pièce. Mais le plus drôle dans tout cela, c'est que Hafed Badri joue dans les séquences filmés projetés sur un écran et joue à l'acteur. Les spectateurs le voint sur l'écran jouer le même rôle qu'il interprète sur scène. Mais malgré les efforts que cet acteur aura fournis, son réalisateur le boycottera. Une histoire triste qui tourne à l'humour. Pour Hafed Badri “Mr Bari” «présente une histoire variée de notre société marocaine ». La tragédie semble ouvrir la porte à la comédie chez Hafed Badri qui ne manque pas de déclarer, non sans modestie, «que tous les grands comédiens, font de l'humour noir». Créateur de la troupe «Théâtrocom », Hafed Badri est ambitieux et compte continuer dans le chemin des one-man-show : « c'est un style que j'affectionne», mais ceci dit, cela n'empêche pas Hafed Badri de s'afficher dans des publicités à la télévision. « Je dois bien gagner ma vie », se défend-il.