«Un peu de rêve et beaucoup de grogne» est le titre de la nouvelle pièce de "Theatrecom". Cette création théâtrale sera présentée en avant-première le jeudi 22 mars à 18h30 au complexe culturel de l'Agdal à Rabat. La troupe Theatrecom vient de fignoler sa dernière pièce: «Un peu de rêve et beaucoup de grogne». Cette œuvre théâtrale mise en scène par Hafed Badri et Abdou Jalal sera présentée en avant-première le jeudi 22 mars à 18h30 au complexe culturel de l'Agdal à Rabat. «Cette création est une adaptation d'une des pièces de théâtre de l'écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez», souligne Hafed Badri. Au lieu d'avoir une femme comme personnage principal, les deux metteurs en scène ont choisi de se différencier même s'il s'agit d'une adaptation. «La pièce de Gabriel Garcia relate l'histoire d'une femme qui a déclenché un incendie dans la maison, après la mort de son mari, elle passera le restant de sa vie de revoir les images de son époux», raconte la même source à ALM. Hafed Badri et Abdou Jalal ont choisi de masculiniser la pièce et de lui donner une autre connotation. «Au lieu de se reprendre la femme comme personnage principal, le rôle central appartient à un homme», indique le metteur en scène. Ce dernier interprète le personnage principal. Il se met dans la peau de l'homme qui a perdu sa femme. Il se remémore chaque instant qu'il a vécu à ses côtés. Leurs joies, leurs tristesses, leur souffrance sont passées en revue. Le spectateur découvrent cet intérieur du protagoniste de la pièce. Un intérieur partagé par un être qui lui a été chère et qu'il a perdu. «Cette pièce est adressée à tous les couples, c'est une manière pour nous de traiter d'une manière poétique les problèmes des couples», explique le comédien. Côté scénographie : elle est simple. «Nous avons voulu cristalliser la scénographie pour donner plus d'importance à la physionomie des acteurs et à leur interprétation», déclare une source de la troupe. Les costumes confectionnés par Karim Guedri sont inspirés des toiles de l'artiste-peintre français Marc Chagall. «Nous avons voulu faire sobre pour jouer sur la suggestion», explique Hafed Badri. Tout au long de la pièce, les spectateurs sont appelés à faire un effort de compréhension. Ils sont appelés à deviner le sens de chaque tableau qui est agrémenté par des chorégraphies de deux danseurs Samir et Sophia. Ils s'ajoutent donc aux deux comédiens de la pièce Hafed Badri et Fatem Zahra Ben Raida qui joue le rôle de l'épouse morte. Les personnages de la pièce n'ont pas de nom. C'est un choix des metteurs en scène. Pour rester dans le contexte de la suggestion et du non-dit, le public ne connaîtra pas les noms des protagonistes. Il n'en aura pas besoin puisqu'il sera poussé à découvrir l'intérieur et la profondeur de leurs âmes. Cette pièce auto-produite par les metteurs en scène sera présentée à la commission du fonds d'aide au soutien théâtral. Si cette création est appréciée par la commission, elle pourra bénéficier d'un soutien. Un soutien qui est sous forme d'achats de cinq ou six représentations.