La Commission européenne a ouvert mardi une enquête sur le décret italien "sauve-calcio", destiné à aider les clubs italiens de football en difficultés financières, qui pourrait, selon elle, enfreindre les règles communautaires en matière de comptabilité et d'aides d'Etat. La Commission européenne a ouvert mardi une enquête sur le décret italien "sauve-calcio", destiné à aider les clubs italiens de football en difficultés financières, qui pourrait, selon elle, enfreindre les règles communautaires en matière de comptabilité et d'aides d'Etat. Bruxelles a ainsi demandé des informations sur cette législation à Rome, qui a deux mois pour répondre, a précisé l'exécutif européen dans un communiqué. Faute de réponse satisfaisante, la Commission continuerait sa procédure d'infraction, qui pourrait aboutir en dernier recours devant la Cour européenne de justice (CEJ). Les deux aspects de l'enquête de l'exécutif européen n'en sont qu'à un stade préliminaire, a toutefois précisé Bruxelles dans un communiqué, ajoutant que l'ouverture de cette procédure ne préjugeait pas du résultat de son examen. Le gouvernement italien avait adopté, en février, ce texte car de nombreux clubs de football sont dans une situation financière difficile. La loi leur permet d'étaler sur dix ans les dépréciations de leurs actifs liées à l'acquisition de joueurs afin de présenter des bilans moins déficitaires. Concrètement, les pertes cumulées de quatre des cinq grands clubs - Milan AC, Inter Milan, AS Rome et Lazio Rome - seraient de l'ordre d'un milliard d'euros en 2003 sans le décret "sauve-calcio" et de 271 millions grâce au décret. Seule la Juventus de Turin, champion en titre, a un bilan positif (+2,15 millions d'euros) et n'a pas eu recours au décret en présentant son bilan.