Football. Le football italien est en perte de vitesse. Moins de titres, moins de stars, plus de clubs endettés,…le Calcio a atteint ses limites. Deux grands clubs écartés de la liste d'inscription pour la prochaine saison : L'AS Rome et la Lazio. Le football italien est en chute libre. D'abord, les clubs italiens n'ont plus la même cote, qu'il y a quelques années : moins de titres, moins de représentants dans les coupes européennes…Ensuite, la série A n'est plus la destination prisée des stars de ce sport populaire. L'Angleterre est devenue le nouveau Paradis des pieds en or du ballon rond mondial. À voir le nombre des vedettes qui ont quitté le Calcio à destination de la Premier League force est de constater que le football italien n'arrive plus à payer le luxe. Pis encore, une grande partie des clubs italiens, pris à la gorge par une grave crise financière, pourraient ne pas honorer leurs engagements vis-à-vis de la fédération. Les deux derniers cas en date : la Lazio Rome et l'AS Rome. Les deux grands clubs de la capitale italienne ont été écartés de la liste d'inscription pour la prochaine saison 2002/2003 et priés de régulariser leur situation financière sous six jours s'ils veulent y participer. C'est ce qu'a annoncé, mardi soir, la ligue nationale de football présidée par Adriano Galliani. Et la liste ne s'arrête pas là. Six autres clubs de deuxième division italienne, en l'occurrence, Fiorentina, Gênes, Messine, Naples, Palerme et Vérone, ont subi le même sort. Lesdits clubs ont jusqu'au 29 juillet pour présenter différentes garanties financières demandées par la commission de vigilance des sociétés de football, la covisoc. L'annonce a été faite après la fermeture de la bourse de Milan où sont cotées la Roma et la Lazio, mais également la Juventus de Turin, club où Saâd Muammar Khadafi est actionnaire à hauteur de 7, 5 %. La mesure en question concerne principalement l'endettement qui ne doit pas dépasser un tiers du chiffre d'affaires. Recettes maigres, salaires fous… de nombreux clubs italiens traversent actuellement une grave crise financière. Il y a quelques jours, trois joueurs de l'Inter Milan, Ronaldo, Recoba et Vieri, imités plus tard par l'Argentin Almeyda, avaient consenti une baisse de 5 à 10% de leurs émoluments annuels pour soutenir les efforts financiers du club. Une sonnette d'alarme qu'avait tirée, l'année dernière, la Fiorentina, club où évoluaient Batistuta, Rui Costa, Edmondo, Chiesa…. Relégué en deuxième division, en grande partie pour des raisons d'ordre financier, le club florentin est plus que jamais menacé avec un trou estimé selon certaines sources à 22 millions d'euros. La ligue nationale de football, elle, ne veut rien savoir. «On ne peut pas faire de faveur, ni de rabais à personne. Il y a des règlements rigides à respecter. Car si on favorise une société qui n'est pas en règle, cela se fait au détriment d'une autre qui est en règle», a expliqué Galliani. Autre nouvelle décision pour la saison prochaine : la fermeture des frontières aux joueurs et entraîneurs extra-communautaires. L'annonce a été faite mercredi par le président de la fédération italienne de football (FIGC) Franco Carraro, lors de la seconde journée du conseil fédéral tenue au siège de l'instance à Rome. «Nous avons anticipé la nouvelle loi sur l'immigration. Si nous ne l'avions pas fait, il y aurait eu 500 joueurs de plus. C'est une bonne mesure pour le football italien» a-t-il fait remarquer. Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre de l'élargissement de l'Union Européenne, sera accompagnée par un durcissement des peines sur les éventuelles irrégularités concernant les transferts de certains joueurs. Allusion faite, sans aucun doute, à la fameuse affaire des faux-passeports. La nouvelle loi sur l'immigration en Italie ne fait que commencer.