Quatre Maghrébins ont été déférés, lundi, devant le tribunal pénal de Londres dans l'affaire de la ricine tandis que l'enquête sur l'attentat de Bali a mené à deux nouvelles arrestations. Quatre des sept personnes, appréhendées la semaine dernière après la découverte d'une petite quantité de ricine, ont été présentées lundi devant la justice britannique. Elles se sont vu refuser par un juge leur remise en liberté sous caution et resteront donc en prison jusqu'à leur jugement le 17 janvier par le tribunal pénal de l'Old Bailey. Il s'agit de Moustafa Taleb, 33 ans, des frères Mouloud et Samir Feddag, âgés de 18 et 26 ans et d'un mineur de la même famille, vraisemblablement de nationalité algérienne. Ils sont accusés de « possession d'articles donnant à penser qu'ils préparaient des actes de terrorisme et étaient impliqués dans la mise au point et la production d'une arme chimique ». Parmi les trois autres personnes arrêtées lors du même coup de filet, une femme a été libérée puis de nouveau appréhendée pour trafic de drogue. Les deux autres ont été respectivement inculpées de falsification de documents et remis aux autorités de l'Immigration. La police antiterroriste anglaise a par ailleurs procédé dans la nuit de dimanche à lundi, dans la station balnéaire de Bournemouth, à l'arrestation de cinq hommes et une femme qui, selon la presse, seraient eux aussi impliqués dans ce projet d'attentat à la ricine. Du côté de l'Indonésie, la police a arrêté lundi deux nouveaux suspects recherchés dans le cadre de l'attentat à la bombe de Bali. Ces deux hommes, le jeune frère du principal suspect Amrozi, Ali Imron, et Mubarrok ont été interpellés dans la province de Kalimantan-Est (Bornéo), au coup d'une opération qui s'est soldée par 13 arrestations au total. Ils figuraient sur une liste de 11 personnes toujours recherchées pour l'attentat qui a tué plus de 190 personnes, le 12 octobre dernier. La police indonésienne a répété, mardi, vouloir que les procès des suspects se déroulent sur l'île de Bali et commencent dès le mois prochain. S'ils tombent sous le coup de la législation anti-terroriste, ils risquent la peine de mort.