Le chef de gouvernement a fait le point devant les parlementaires dans le cadre de la séance mensuelle La séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des conseillers a été l'occasion pour le chef de gouvernement de faire le point sur le taux d'avancement des projets dans le cadre du Programme de développement des provinces du sud (2015-2021). En effet, le chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a affirmé que ce taux a atteint 48% ajoutant qu'il devrait atteindre 70% vers la fin de l'année en cours. Sur le plan financier, M. El Othmani a indiqué que les fonds engagés jusqu'à la fin du mois de mars 2018 ont atteint environ 21 milliards de dirhams (MMDH), ajoutant qu'au niveau des infrastructures routières, ferroviaires et portuaires, il sera procédé à la mise en place d'un réseau routier visant à accompagner le développement des provinces du Sud, à la réduction des temps des voyages et à l'amélioration de la sécurité routière, notant que ce projet vise essentiellement à mettre en place une voie express Tiznit-Laâyoune-Dakhla d'un coût de 8,5 MMDH. La première reliant Tiznit à Laâyoune sur une distance de 555 km et la seconde consiste en l'élargissement de la route nationale reliant Laâyoune à Dakhla sur une distance de 500 km, a-t-il précisé. Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale portuaire, le chef de gouvernement a indiqué que de nouveaux ports sont en cours de construction dans le cadre du pôle des ports du Sud, notamment le port de pêche de Lamhiriz et le port Dakhla atlantique dont les travaux débuteront vers la fin de l'année en cours. S'agissant du développement du transport maritime, il a souligné qu'il sera procédé au lancement d'une ligne maritime de la navigation côtière dédiée à la cargaison reliant Casablanca et Dakhla, à la réouverture des deux lignes maritimes reliant les îles Canaries et Tarfaya d'une part, et Laâyoune d'autre part, ajoutant qu'au niveau des infrastructures hydrauliques, il sera procédé aussi à la réalisation du barrage «Fask» sur l'Oued Sayad (province de Guelmim) pour une enveloppe budgétaire estimée à 1.500 millions de dirhams (MDH), outre la réalisation de 11 petits barrages et la construction de barrages dédiés à la protection contre les inondations pour un montant global avoisinant les 571 MDH. Pour ce qui est des structures liées aux énergies renouvelables et à la production de l'électricité, M. El Othmani a fait observer qu'une série de projets a été programmée dans le cadre de la production de l'électricité dans les trois provinces du Sud à l'horizon 2021, d'une puissance totale de 1.338 mégawatts (MW), rappelant que parmi les projets réalisés figurent celui de l'extension du parc éolien d'Akhfenir d'une puissance de 100 MW pour une enveloppe budgétaire de 1.992 MDH et l'opérationnalisation de la première tranche du projet du parc éolien «Aftissat» à Boujdour (200 MW). Au niveau du programme d'eau potable et d'assainissement liquide, le chef de gouvernement a indiqué qu'une enveloppe budgétaire d'environ 5.666 MDH a été allouée aux projets de renforcement du réseau d'eau potable et d'assainissement dans les régions du Sud, dont la ville de Dakhla (250 MDH), le dessalement de l'eau de la mer à Boujdour (134 MDH) et la poursuite de cette opération jusqu'à la réalisation de l'ensemble des projets inscrits dans le cadre de ce programme. Le projet d'assainissement liquide a été mis en place au niveau de la ville de Dakhla avec un budget d'environ 248 MDH, a ajouté M. El Othmani annonçant le coup d'envoi des autres projets inscrits dans ce programme vers la fin de l'année en cours. Le projet de dessalement de l'eau de mer est mis en œuvre dans le cadre d'un partenariat public-privé, en vue de créer une zone d'irrigation dans la région de Dakhla-Oued Eddahab avec un budget global arrivant à 1707 MDH, a fait remarquer le chef de gouvernement, expliquant que ledit projet comprend une unité de dessalement d'eau d'une capacité de 30,1 millions de mètres cubes par an et un réseau de distribution d'eau d'irrigation pour 5.000 hectares de nouvelles terres, ainsi qu'une station pour la production d'énergie éolienne à même de répondre aux besoins énergétiques des stations de dessalement et du réseau d'irrigation d'une puissance estimée à environ 26 mégawatts.