Âgée de quinze ans, elle s'est rendue, dernièrement, en compagnie de sa mère chez le procureur du Roi près le tribunal de première instance d'Inzegane pour porter plainte contre un jeune homme qui demeure à Lqliâa relevant de la préfecture d'Inzegane-Aït Melloul. Elle l'accuse de l'avoir violée. Arrêté, ce dernier a expliqué aux enquêteurs qu'effectivement il entretient, depuis quelques mois, une relation amoureuse avec cette fille qui demeure à Bouigra, située à dix-sept kilomètres d'Aït Melloul, et qu'elle a partagé de son plein gré le même lit avec lui mais qu'il ne l'a pas dépucelée. Elle avait déjà perdu sa virginité. Soumis à des interrogatoires plus serrées, le jeune homme a continué à rejeter l'accusation. Aussitôt, le procureur du Roi a donné ses instructions pour soumettre l'adolescente à un examen médical. Le médecin légiste qui s'en est chargé a dressé son rapport dont il a conclu que l'adolescente n'était plus vierge depuis longtemps et non depuis quelques jours. Il était évident que l'adolescente a menti mais pourquoi a-t-elle voulu mouiller le soi-disant amant ? C'est la raison pour laquelle les enquêteurs de la gendarmerie royale ont martelé la plaignante de questions tout en lui relatant la conclusion du rapport du médecin légiste. L'adolescente finit par se mettre à table : elle a été voilée depuis quatre ans par son oncle maternel. Elle a affirmé qu'elle était chez elle, ses parents étaient absents. Son oncle en a profité pour la violer. Ne perdant pas du temps, les limiers se sont rendus à Sebt El Guerdane relevant de la préfecture de Taroudant pour arrêter l'oncle violeur. Soumis aux interrogatoires, ce dernier a avoué son crime. Tous les trois ont été traduits devant le procureur général qui a relâché l'adolescente tout en gardant en détention préventive l'amant pour détournement d'une mineure et l'oncle maternel pour attentat à la pudeur sur une mineure.