Rencontre de communication pour la présentation des principaux contenus des propositions de révision du code de la famille    Trump renomme David Fischer ambassadeur des Etats-Unis à Rabat    Solidarité et partenariat, les maîtres-mots des relations Maroc-Espagne en 2024    Le gouvernement examine le 26 décembre quatre projets de décret    Après le satisfecit pour 2024, l'ONMT se fixe des objectifs plus ambitieux    Maroc: Plus de 24.000 cas de divorce par consentement mutuel en 2023 (ministre)    Héritage, garde, divorce… Les premières grandes lignes de la révision de la Moudawana    La 2ème édition du programme « Trésors des Arts Traditionnels Marocains » célèbre ses Porteurs de Flambeau    Après l'arrêt Diarra, la Fifa modifie sa réglementation sur les transferts    Tarek Mostafa pour succéder à Sá Pinto ?    Foot algérien: La VAR n'étant pas utilisée, un arbitre international a eu recours à un téléphone portable pour se déjuger !!!!    Une nouvelle escalade entre les Yéménites et les sionistes    La gauche vent debout contre le gouvernement Bayrou    Bourses d'études : 93% des demandes acceptées en 2024    Forum à Barcelone sur l'impact du mondial sur les villes hôtes    Attractivité et stabilité : Le Maroc confirme son double leadership continental    Jazzablanca change de dimension : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet 2025 !    Le PPS est l'alternative à l'insouciance du gouvernement    Message de condoléances de S.M. le Roi à la famille de feu Mohamed El Khalfi    Un ministre palestinien salue les efforts du Maroc pour l'admission de la Palestine à l'ONU    Défense : les FAR se dotent de nouveaux missiles    La Bourse de Casablanca ouvre en bonne mine    David Govrin, ancien chargé d'affaires israélien à Rabat, accuse l'Egypte de violer le traité de paix avec Tel-Aviv    Maroc-Irak. Des relations solides    Face à l'explosion des litiges commerciaux, des mesures juridiques seront bien actionnées    Un plateforme électronique de signalement des infractions liées au travail bientôt lancée    Maroc : Lancement de la 5G en préparation à la CAN 2025 et au Mondial 2030    Football: Le Maroc, une "superpuissance émergente" (New York Times)    CHAN 2025. 9 pays valident leurs tickets pour les qualifications    Fenerbahçe et Mourinho étudient une offre saoudienne pour En-Nesyri    Bayern Munich : Adam Aznou sur le départ? Il répond    Riyad: le Maroc participe au 1er Conseil des ministres arabes de cybersécurité    Cours des devises du mardi 24 décembre 2024    150 MDH injectés dans les murs des cliniques Akdital    Fraude à la carte bancaire : un réseau lié au Maroc démantelé en Espagne    Concilier le service public avec les citoyens    Classes préparatoires : le Maroc grimpe dans le classement    Les prévisions du mardi 24 décembre    Signalement des infractions liées au travail : une plate-forme dédiée annoncée    Lancement de Jogger Hybrid 140, première motorisation hybride de la marque, made in Morocco    La digitalisation de la société civile vise à démocratiser l'accès au soutien public    Dimensions civilisationnelles et esthétiques    Dans une ambiance festive et culturelle et interactive, hommage à Abdellah Cheikh et Atef Saad Mohamed    Maha A. Shanableh expose ses œuvres sous le thème «Bab El Salam»    Brazzaville vibre avec la première édition du Festival Muntuta    A Tripoli, l'armée algérienne se fait l'avocate du Polisario    2è SILEJ: 340 exposants et plus de 101.000 visiteurs    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dellero passe à table
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 29 - 12 - 2004

L'ex-président-directeur général de la Banque nationale de développement économique (BNDE), Farid Dellero, a été auditionné, lundi 27 décembre, par le juge d'instruction près la Cour d'appel de Rabat. L'accusé ne veut pas tomber seul.
Le juge d'instruction près la Cour d'appel de Rabat a auditionné, lundi 27 décembre, Farid Dellero, ex-président-directeur général de la Banque nationale de développement économique (BNDE) dans le cadre de l'instruction préparatoire. Farid Dellero a été mis en cause et poursuivi pour "détournement et dilapidation de deniers publics, abus de pouvoir et complicité".
Le mis en cause a été auditionné, dans le cadre de l'enquête préliminaire, lors de sa comparution devant la Cour le 3 juin dernier.
Selon une source proche du dossier, relayée par l'agence de presse MAP, un présumé complice du prévenu, (A.B), entrepreneur poursuivi dans le cadre de la même affaire, est toujours en fuite.
Cependant, les révélations continuent de tomber. La Banque européenne d'investissement (BEI) a exigé du staff actuel de la banque la reconstitution de ses fonds placés par la BNDE.
Afin de répondre à cette exigence, la BNDE a dû faire appel à deux collaborateurs aujourd'hui à la retraite. Une démarche rendue nécessaire et qui tranche avec les pratiques du passé. Un temps où il suffisait d'une intervention directe de l'ex-P-dg, Farid Dellero, pour débloquer un financement donné, sans que le dossier ne soit instruit.
Toutefois, le gros des révélations est porté par le rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF). Ce rapport a mis à jour les différentes malversations et dilapidations des deniers publics, derrière la faillite, non avouée, de la banque publique.
Les inspecteurs des Finances ont défait le système ayant mené la banque droit vers sa faillite. Son ex P-dg, Farid Dellero, est soupçonné d'avoir encouragé ce système de malversations qui favorise, le plus souvent, la spéculation foncière. Le rapport de l'IGF fait ressortir les implications derrière les fausses sociétés immobilières, plus connues sous le label Sociétés civiles immobilières, impliquant notamment l'entrepreneur (A.B) toujours en fuite.
Concrètement, un réseau bien structuré, à caractère plutôt familial selon certaines sources internes à la BNDE, autour de la présidence, procédait à l'acquisition de nouvelles entités. Ensuite, une autre transaction portait sur la vente du bien acquis, le plus fréquemment de nouvelles agences, grâce à la précieuse aide des notaires membres du réseau…à la BNDE.
Entre le prix de l'acquisition et celui de la rétrocession, les intermédiaires se servaient généreusement…Au détriment de la banque publique ! De l'aveu même d'un ex-haut cadre, les pratiques étaient bien connues, mais les degrés d'implications et de complicités étaient tels qu'aucun membre ne pouvait parler de ces agissements.
Pis, les dossiers de crédits accordés sans aucune garantie, sont légion. « J'ai même dû opposer mon veto à la signature de la dernière note d'information au sujet d'une émission obligataire non garantie par l'Etat. Le faire me rendait complice des faux bilans, convenablement validés par l'ensemble de la chaîne: ministère de tutelle, commissaires aux comptes et autorité de contrôle, le CDVM », affirmait un ex-resposnable sous couvert d'anonymat.
Les dilapidations et les malversations ont aussi été relevées au niveau des filiales de la BNDE. Banque d'investissement pour le moyen et long termes par excellence, dont la vocation première était de concourir au développement économique du Maroc, notamment par le biais du financement du secteur industriel, la BNDE est à l'origine d'un parc industriel des plus nobles au Maroc. Celluloses, les Ciments du Maroc, Air Liquide Maroc, Carnaud, Péchiney… et autres entreprises florissantes sont toujours utiles pour se trouver des liquidités. Là aussi, le rapport de l'IGF a relevé un nombre important de détournements.
La justice est appelée à statuer. Il est cependant, bon de rappeler que le Conseil d'administration de la BNDE, tenu le 6 mars 2003, a confirmé la décision prise par l'Etat et la Caisse de Dépôt et de Gestion, actionnaires majoritaires de cette banque, de " l'éclater " en transférant l'activité de réseau de la BNDE à la Caisse nationale du Crédit Agricole, CNCA, et en adossant le siège de la banque publique à la CDG qui en fera sa banque d'affaires.
À cette époque, la BNDE se trouvait en état de faillite et il fallait bien lui élaborer un plan de sauvetage qui ne ruine pas le système bancaire. Ses fonds propres sont passés de 1,25 milliard de dirhams en 2000 à seulement 63,7 millions de dirhams en 2001, suite à un déficit de 1,187 milliard de dirhams et à des provisions passées pour pertes sur créances irrécupérables. Par contre, en si peu de temps, les institutions reprennent vie. Le cas de la filiale BNDE, BMAO, vendue au dirham symbolique et qui dégage, six mois après, des bénéficies, est assurément à méditer!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.