Le voile a finalement été levé sur la raison de la suspension de la cotation des titres ONA et SNI mercredi 24 septembre. Un nouveau montage technique visant un meilleur rééquilibrage financier du groupe est ainsi atteint. Détails. Lors d'une conférence de presse avancée au mercredi 24 septembre, le management du premier holding du pays, autour de Bassim Jaï Hokimi son PDG, a profité de la présentation des résultats semestriels du groupe pour décliner sa nouvelle structure financière. Désormais, il faudra parler du Premier Holding du Pays SNI qui, grâce à un montage sophistiqué, se retrouve premier actionnaire, à hauteur de 30%, de ONA. La tendance a ainsi été inversée. L'actionnaire de référence du groupe, Siger (contrôlant le holding Copropar à 100% qui, à son tour, contrôle la SNI à 60%), est actuellement actionnaire à 35%. 5% de l'ONA sont contrôlés directement. «Cette consolidation des parts de l'actionnaire de référence est de nature à rendre plus stable le groupe tout en renforçant son tour de table. Notre objectif est le rééquilibrage financier du groupe qui est désormais ainsi atteint», estime Bassin Jaï Hokimi. En bon père de famille, le groupe SNI-ONA offre ainsi un bon placement et un rendement optimal. En plus, cette opération reste neutre sur les résultats. De même pour l'impact fiscal qui est, aux dires du PDG, optimal pour le groupe. En tout cas, cet impact était dissuasif quant à une fusion pure et simple des deux entités. Désormais, la lecture dans la structure organisationnelle est plus claire. Plus d'autocontrôle. Par la même, le groupe retrouve une dynamique d'investissement de nature à relancer son activité. « La véritable bataille est de préparer les filiales à l'ouverture du marché. Le démontellement douanier est à considérer sérieusement », fait remarquer le manager. Côté résultats semestriels, une modification sensible du périmètre de consolidation du groupe est à signaler. Le résultat net part du groupe est en hausse de + 15,5 % à périmètre comparable. L'année 2003 a connu de nombreuses opérations de sortie de périmètre et de changement de méthodes de consolidation rendant peu significative la comparaison des compte 2002 et 2003. C'est pourquoi les comptes de l'année 2002 sont retraités. Les opérations de sortie du périmètre et de changement de méthodes de consolidation, ayant affecté le premier semestre 2003, portent sur la cession des groupes Brasseries du Maroc (SBM) et SCE ; la consolidation du Groupe Lafarge et de Bimo par intégration proportionnelle au lieu de l'intégration globale ainsi que la déconsolidation des filiales non significatives. Le chiffre d'affaires consolidé comparable progresse de 5,4% par rapport au premier semestre 2002, traduisant la poursuite des programmes de développement dans la distribution, l'impact favorable de la relance de l'immobilier dans les matériaux de construction, et la pertinence des politiques commerciales et marketing dans l'Agroalimentaire, face au durcissement de la concurrence. Les mines accusent une baisse de -12,1%, en comparable, en raison de la baisse de la production des principales matières minérales, aggravée par une parité $/DH défavorable. La baisse de la pêche hauturière reflète, essentiellement, la baisse des captures, aggravée par une parité $/DH défavorable. Le résultat d'exploitation consolidé comparable accuse une baisse de – 10,6 % par rapport au premier semestre 2002. Les bonnes performances réalisées par le Groupe Lafarge, Centrale Laitière, Cosumar, Pêche et Froid et La Monégasque n'ont pas suffi à absorber l'incidence négative de la baisse de la production et des teneurs extraites des métaux par rapport au premier semestre 2002 pénalisant le résultat d'exploitation des mines, aggravée par une parité $/DH défavorable ; de la flambée des cours sur le marché international des huiles brutes et des graines oléagineuses ; de la baisse des captures dans la pêche hauturière ainsi que du recul du résultat d'exploitation consolidé de la distribution automobile. La progression notable du RNPG comparable reflète, notamment, l'augmentation du résultat courant, l'amélioration des résultats de l'assurance, ainsi que la baisse des dotations aux amortissements des écarts d'acquisition. À relever aussi, une forte réduction de l'endettement net consolidé du groupe et du solde des écarts d'acquisition. L'endettement net consolidé comparable du groupe passe de 3 503,2 Mdh au 30 juin 2002 à 2524,1 Mdh au 30 juin 2003, soit une baisse de - 27,9%. « Il représente 14,6% des fonds propres et 10 mois, seulement, de la capacité d'autofinancement. Le solde des écarts d'acquisition restant à amortir au 30 juin 2003 s'élève à 4 440 Mdh contre 6 028 Mdh à la fin du premier semestre 2002 » commente le PDG du Groupe ONA…Plus exactement de SNI !