Dans le cadre de sa stratégie de cession des actifs périphériques, la SNI vient d'annoncer la cession de 20% de la Compagnie Minière de Touissit, deuxième groupe minier privé du Royaume. L'Omnium Nord Africain (ONA) vient d'annoncer la cession de la participation de 20% détenue par sa filiale, la Société Nationale d'Investissement (SNI), dans le capital de la Compagnie Minière de Touissit (CMT). La CMT dont 50% de son capital est détenu par la Compagnie Royale Asturienne des mines (CRAM), est le deuxième groupe minier privé marocain après Managem. Cette dernière, filiale du groupe ONA, contrôle en effet majoritairement plusieurs sociétés minières. Les termes de l'opération de vente n'ont pas encore été dévoilés. Mais selon le Président de l'ONA, Bassim Jai Hokimi, cette cession s'effectuerait à des conditions très intéressantes. Fondée en 1974, la CMT emploie actuellement près de 354 personnes entre cadres et ouvriers. Elle a une longue tradition minière au Maroc. La Compagnie exploite depuis de nombreuses années le plus gros gisement de plomb-zinc du pays (Touissit, Bediane et Mekta). Aussi, vient-elle de reprendre dernièrement l'ex-mine de Jbel Aouam. Les réserves des différents champs miniers exploités actuellement par cette compagnie sont ainsi estimés à près d'un million de tonnes pour le plomb, 40000 tonnes pour le cuivre et 600 tonnes pour l'argent. La CMT est également un des principaux actionnaires (27%) de la Société des Fonderie de plomb de Zellidja qui exploite l'unique raffinerie du minerai de plomb du Maroc (fonderie de l'Oued El Heïmer). Au terme de l'exercice 2000, la CMT a dégagé un résultat net de 28,4 millions de DH. Elle présente par ailleurs une situation nette de 404,5 millions de DH à fin 2000 et distribue en moyenne plus de 90% de ses résultats. Par ailleurs, tout porte à croire que le prochain acquéreur de la Compagnie Minière de Touissit sera un opérateur international. En effet, le secteur minier marocain voudrait bénéficier de l'apport de nouveaux capitaux étrangers. Dans ce registre, les pouvoirs publics ont initié d'importantes réformes pour la modernisation du cadre juridique, la réalisation des infrastructures géologiques, l'octroi d'incitations fiscales et l'encouragement du processus partenarial à tous les stades de l'exploration et de la recherche minière. Aussi, plusieurs partenariats ont été développés. Le secteur minier marocain s'est en effet ouvert sur l'extérieur grâce à l'intervention des établissements et entreprises nationales pour investir dans des projets miniers dans des pays étrangers. Cette démarche est illustrée notamment dans le domaine des phosphates et dérivés par l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) et les actions entreprises par l'ONA dans certains pays africains.