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Marché boursier : Les holdings royaux délaissent la cote
Publié dans Finances news le 31 - 03 - 2010

l Un projet de fusion vient d’être approuvé par les Conseils d’Administration de deux holdings devant amener la création d’un holding d’investissement non coté.
l Une OPR sur les titres des deux valeurs sera bientôt lancée.
l Une réorganisation stratégique devrait se traduire par le renforcement du flottant en Bourse des filiales cotées du groupe.
Alors que l’attention de toute la communauté boursière était orientée vers les dernières publications financières de la saison, les deux holdings royaux cotés à la tour de verre du boulevard des FAR ont créé la surprise en annonçant leur fusion. Certes, la rumeur circulait dans les salons casablancais depuis janvier dernier, mais nul ne pouvait ni la confirmer ni l’infirmer. Encore moins quand interviendrait l’opération au vu de la confidentialité dont ont fait preuve les deux holdings en préparant cette opération stratégique.
La Bourse, le grand gagnant
Ce fut finalement au lendemain de leurs Conseils d’Administration que l’ONA et la SNI ont entériné la décision avec, en prime, l’annonce du retrait des deux groupes, qui totalisent 30% de la capitalisation boursière de la cote. Une initiative pénalisant le marché boursier à première vue, puisque ce dernier aura à faire avec une moindre capitalisation. Mais, « la cession au marché du contrôle d’entreprises majeures ouvre un nouveau chapitre pour le  marché.
L’augmentation des flottants qui en découle donnera, en effet, aux investisseurs institutionnels une plus grande influence sur les sociétés cotées, et renforcera par là-même, l’attractivité de la place boursière marocaine pour les investisseurs nationaux et internationaux, sensibles à la profondeur des flottants sur des capitalisations importantes», souligne le communiqué des deux holdings. Et c’est là la seconde surpris divulguée par les tops management des deux groupes. En effet, en plus de leur fusion, l’ONA et la SNI comptent se retirer de la place casablancaise, et le nouvel holding d’investissement qui sera créé procèdera à une réduction progressive de son périmètre à travers la cession sur le marché boursier du contrôle d’entités autonomisées avec, dans un premier temps, Cosumar, Lesieur
et l’ensemble Centrale Laitière/Bimo/Sotherma. C’est dire que le flottant des filiales cotées des deux entités se verra renforcé dès que la fusion sera effective. De quoi alimenter le marché en papier frais dans une période où il en manque. « Alors que l’on attendait les autorités publiques pour redynamiser le marché à travers des privatisations, c’est finalement le privé qui sera le salut de la place», ironise un analyste.
Sur un autre volet, le management des deux holdings estime que ce retrait de la cote permettra aux boursicoteurs de se positionner sur les valeurs cotées du groupe sans pour autant devoir subir les coûts de gestion de la holding mère, jouant le rôle d’intermédiaire entre la filiale et les investisseurs. Ces derniers pourront ainsi procéder à des «stocks-picking» par eux-mêmes, comme c’est le cas dans des places boursières plus matures.
Au-delà d’une simple fusion :
«En outre, le retrait de la cote de la SNI et de l’ONA aboutira à une meilleure représentativité de la Bourse de Casablanca qui souffrait, en raison de la double cotation des holdings et des entités opérationnelles, d’une surreprésentation de l’ensemble SNI/ONA par rapport à son poids réel dans l’économie marocaine», ajoutent les sources officielles. Ainsi, le recentrage du nouveau holding royal se fera sur des prises de participations significatives et non majoritaires. Et ce, afin de libérer les filiales du groupe des contraintes du ratio de division des risques que l’ONA et la SNI devaient afficher et qui limitait la capacité d’endettement des entreprises du groupe. Ainsi, les entreprises du groupe qui ont atteint leur vitesse de croisière devraient bénéficier d’une meilleure autonomie financière, étant libérées de toute contrainte liée à la capacité d’endettement globale du groupe. Cependant, la nouvelle entité gardera le contrôle conjoint des filiales telles que Sonasid, Lafarge, ou encore Renault Maroc, détenu en co-actionnariat avec des partenaires internationaux qui en assureront la gestion opérationnelle.
Cependant, le retrait de l’ONA et de la SNI de la cote ainsi que la cession de leur contrôle sur des entreprises cotées telles qu’Attijariwafa bank, pour ne citer qu’elle, n’est pas la seule actualité du groupe. Car cette démarche entre dans le cadre d’un revirement stratégique des plus complexes. En effet, le projet de réorganisation des deux holdings vise également la mutation du groupe multimétier intégré en un holding d’investissement pur et simple. Celle-ci impliquera, selon les gestionnaires des deux entités, une évolution du mode de gouvernance à travers le passage d’une gestion opérationnelle directe à un pilotage stratégique par le biais des organes de gouvernance, à savoir les Conseils d’Administration et les comités qui ont sont issus. Sur un autre registre, l’opération de fusion permettra également de simplifier le schéma de participation «devenu complexe», selon le management de l’ONA, et de réduire les lourdeurs administratives associées aux cascades de holdings.
Une nouvelle stratégie pour une ère nouvelle
L’ONA et la SNI laisseront donc la place à un seul organisme, soit un holding d’investissement non coté. La stratégie de ce dernier s’appuiera «sur cinq orientations clés» apprend-on du communiqué officiel. Le nouveau groupe devrait ainsi se concentrer sur l’investissement dans des actifs, cotés ou non, à fort potentiel de création de la valeur et du rendement. Ainsi, le soutien de l’économie nationale sera toujours au centre de la stratégie du holding royal, à travers l’insufflation de l’expérience acquise par l’ONA et la SNI pour le développement de ces actifs afin d’en faire des champions nationaux. Et ce tout en se contentant d’être un actionnaire de référence dans les organes de gouvernance et «en confiant la gestion opérationnelle à des managements responsabilisés devant le marché».
Aussi, apprend-on de sources officielles, la stratégie du nouvel holding d’investissement se focalisera sur des entreprises leaders dans leur domaine, disposant de projets attractifs et d’une taille structurelle significative. Sera également mis en place un suivi continu de l’évolution du portefeuille de participations. La constitution de ce dernier s’appuiera, par ailleurs, sur la détention de 20% à 40% d’actifs dans les comités de gouvernance sans pour autant exercer le contrôle. Ceci est notamment valable pour l’ensemble des filiales du groupe ayant atteint un stade de développement pérenne. En outre, le groupe sera toujours coactionnaire stratégique des filiales dont la gestion opérationnelle est d’ores et déjà confiée à des partenaires internationaux. Enfin, l’actionnariat unique sera maintenu pour les sociétés qui n’ont pas encore atteint leur maturité du fait du développement de nouveaux projets. C’est notamment le cas des filiales Wana, Marjane et Onapar….


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