Depuis sa terre d'exil espagnole et après un long silence, Abdelilah Issou vide son sac. L'ex-lieutenant déserteur a révélé dans un entretien sensationnel à la revue érotique espagnole “Intervieu“ du 31 mai au 6 juin 2004 qu'il espionnait l'armée marocaine de 1997 à 2001 pour le compte des services espagnols“. Rien que ça. Depuis sa terre d'exil espagnole et après un long silence, Abdelilah Issou vide son sac. L'ex-lieutenant déserteur a révélé dans un entretien sensationnel à la revue érotique espagnole “Intervieu“ du 31 mai au 6 juin 2004 qu'il espionnait l'armée marocaine de 1997 à 2001 pour le compte des services espagnols“. Rien que ça. Les aveux de l'ancien militaire marocain confirment ce que nous avions écrit à ALM suite à la publication par le journal El Pais du 16 octobre 2002 d'un communiqué relatif à la création d'un prétendu comité des officiers libres au Maroc. Nous avions alors démontré dans une série d'articles et d'enquêtes que cette affaire n'était qu'une grosse manipulation fabriquée par les services espagnols sous l'époque Aznar dans une tentative grossière de déstabilisation du Royaume (ALM n° 250, 251, 252). Une affaire dont se sont emparés de faux journalistes et des personnes hostiles au pays, établies au Maroc et à l'étranger, pour nuire à l'image du Royaume et à celle de ses institutions. C'est cette histoire qui nous a valu le procès intenté au directeur de la publication d'ALM et à deux de ses journalistes par le correspondant d'El Pais au Maroc Ignacio Cembrero qui s'est estimé avoir été diffamé lorsque nous l'avions traité dans le cadre du dossier consacré à cette mystification d'espion qui travaille pour le compte des services de son pays. Procès qui a débouché en appel sur l'acquittement des journalistes d'ALM à la grande rancœur des supporters locaux du plaignant. Abdelilah Issou, qui a été rayé des FAR suite à cette affaire, a donc fini par tomber le masque et dire ce qu'il était vraiment : un espion à la solde des services espagnols le Cesid ( actuellement le CNI, le Centre national d'intelligence). L'intéressé situe sa “collaboration“ entre 1997 et 2001, soit en plein guerre sournoise livrée à son voisin du Sud par l'ex-président espagnol José Maria Aznar. Une guerre qui a atteint son paroxysme avec l'invasion militaire de l'îlot marocain Leïla par les troupes espagnoles. A l'en croire, Abdelilah Issou a choisi de passer aujourd'hui aux aveux parce que ses officiers traitants l'ont laissé choir lorsque les services de sécurité marocains étaient à sa recherche alors qu'il se planquait à Tétouan pour préparer sa fuite en Espagne. Acte de vengeance ? Voire…. Certes, M. Issou s'est confessé dans une revue érotique qui à première vue n'est pas l'organe de presse approprié pour se livrer à un exercice pareil. Or, “Intervieu“ est réputée pour être le support médiatique préféré des services espagnols vers lequel ils orientent leurs agents grillés. Et puis, la primeur des révélations est payée très cher par le magazine au profit de leur auteur. En quelque sorte un solde de tout compte. Une manière de le remercier pour services rendus. C'est le cas de Abdelilah Issou qui a trahi son pays en se vendant pour une poignée d'euros à une puissance étrangère qui l'a jeté après usage comme un kleenex. Qu'en pense M. Cembrero et ses colistiers ?