Youssef Aït Lemkadem a publié un recueil de poésies où il chante les paysages et les hommes qui peuplent le Haut-Atlas, sa terre. «Atlasiennes d'amour et de paix » est le titre d'un recueil de poésies de Youssef Aït Lemkdam. Jacques Levrat en a écrit la préface. Dans cette préface, Levrat souligne l'importance de la nature dans l'univers poétique de Aït Lemkadem. Il écrit dans ce sens : « sa poésie est toute imprégnée des richesses de la nature : la laine et le sable, les fleurs et la lune, le miel et le désert… Une nature qui en rythme les vers, qui nous berce de son harmonie et nous invite à contempler sa beauté ». Cette nature, celle du Haut-Atlas, est décrite d'une façon idyllique. Le poète la chante d'une façon innocente et sans noirceur. La nature de Aït Lemkadem n'a pas encore été secouée par le frisson innommable qui égare les hommes. Ils y vivent en harmonie avec les bêtes, les insectes et les éléments. Que l'on s'attende donc pas à découvrir dans les « Atlasiennes » le dérèglement des sens auxquels ont appelé les poètes. Ici, tout participe de l'enfance et d'une naïveté – proclamées – dans la façon d'appréhender les choses. Le poète a gardé son enfance et sa naïveté indemnes ; la vie ne semble pas l'avoir rodé au pire. Au demeurant, les poésies de Aït Lamkdem se caractérisent par la répétition d'un mot ou d'une expression qui relancent à chaque fois le rythme des vers. Le refrain fonde ainsi sa poésie. D'autre part, le recueil de Aït Lemkadem comprend de nombreuses photographies des paysages et des gens que chante le poète. Ils ajoutent du sens à la teneur de ses propos. Ce qu'il y a probablement de meilleur dans ce poète, c'est son lyrisme. Il n'a pas peur du ton déclamatoire. Et dans un temps où la veine lyrique de plusieurs poètes semble avoir tari, une lecture qui ne craint pas les envolées peut dispenser quelques plaisirs.