à l'approche de la fin du premier semestre, les parents ne cessent de se soucier des acquis de leurs enfants. Cependant, ces craintes sont censées disparaître avec l'avènement de la pédagogie d'intégration. Car celle-ci permet «d'évaluer la capacité de l'élève à faire face à une problématique. Cette pédagogie est aussi une méthode objective d'évaluation», indique un enseignant dans une école primaire à Salé. En effet, cette nouvelle méthode permet non seulement d'évaluer les compétences de base des élèves, mais aussi de renforcer les capacités des enseignants en les dotant de moyens méthodologiques nécessaires à l'évaluation. Ainsi, la pédagogie d'intégration s'étale sur deux étapes par semestre. La première, dite d'apprentissage de l'intégration, consiste à apprendre à l'élève à exploiter ses savoir-faire face à des situations complexes. Quant à la deuxième étape, appelée évaluation de l'intégration, elle consiste en l'évaluation des acquis. Notre instituteur nous a bien éclairés à cet égard, ainsi, lors de cette phase d'évaluation, on peut procéder à un traitement immédiat ou un traitement intensif. Comme son nom l'indique, le traitement immédiat intervient dès que la défaillance est constatée chez l'élève. Cependant, celui-ci peut se voir consacrer un traitement intensif lors d'un cours complémentaire, au cas où le traitement immédiat ne donne pas le résultat escompté, pour s'arrêter sur ses lacunes et renforcer ses capacités. Dans ce sens, Xavier Roegiers, le docteur en sciences de l'éducation qui a développé la pédagogie d'intégration, a déterminé les démarches à suivre lors de la phase de l'évaluation. Ainsi, l'enseignant peut, entre autres, préciser la compétence à évaluer et adapter de nouvelles situations à cette compétence. Parallèlement, l'enseignant et l'élève disposent d'une liste générique de critères permettant d'évaluer les acquis de ce dernier. Et c'est à ce niveau que l'on peut «procéder à une classification des élèves en catégories selon leurs lacunes et déterminer ceux qui ont besoin de cours de soutien», a expliqué l'instituteur. Pour leur part, les parents jouent un rôle incontournable dans l'évaluation des compétences de leurs enfants. A cet effet, ils peuvent opter pour de nouvelles méthodologies et démarches afin de dissiper leurs soucis. «J'essaie toujours de donner à ma fille un texte qu'elle n'a jamais traité en classe. Cela me permet de détecter ses lacunes et consolider ses compétences par la suite», déclare un parent. Toutefois, l'évaluation faite par les parents doit être basée sur de bonnes méthodes pédagogiques. «Le cas échéant, ils peuvent confier la tâche à une personne compétente en la matière», martèle notre instituteur. De surcroît, «l'évaluation doit être qualitative et non quantitative. Ce qui permettra à l'élève de trouver facilement la solution à toute situation complexe», estime l'instituteur. C'est pourquoi, les enseignants ou les parents doivent éviter de submerger l'élève ou l'enfant en connaissances. Chose qui donnera, sans nul doute, à l'élève une envie de progresser dans son cursus scolaire. Par ailleurs, selon notre instituteur, les méthodes d'évaluation dans les écoles publiques diffèrent de celles des écoles privées. En effet, les premières privilégient la qualité plus que la quantité. Tandis que l'évaluation dans les écoles privées se base sur la qualité et la quantité.