Cela fait plus de 16 ans que le rallye du «Maroc Classic» réunit dans des décors féeriques et une ambiance conviviale des dizaines de passionnés. Un rallye de régularité où les amoureux de l'automobile la plus noble, c'est-à-dire celle qui a brillé durant le siècle dernier, côtoient ceux de modèles contemporains ayant une étiquette prestigieuse. 17ème du nom, le Maroc Classic de cette année ne devrait pas faillir à cette tradition. Cela, bien que l'ombre de la crise mondiale ait longtemps plané durant l'année dernière. Une crise qui semble déjà loin derrière, au vu du plateau de l'édition 2010, lequel enregistre la participation de quelque 66 équipages. Un record depuis la création de ce rallye en 1993 ! Bien évidemment, ce sont les engagés dans le «Classic» (voitures produites entre 1930 et 1983) qui dominent, puisqu'ils sont «au nombre de 49, dont une majorité de Porsche et de Jaguar qui forment à elles seules la moitié des effectifs», lit-on sur le dossier de presse relatif au Classic 2010. Quant à la catégorie «Prestige» (bolides produits à partir de 1984), elle réunit 17 inscrits et présente un bel échantillonnage de GT modernes comme la Maserati Spider, la Ford GT 40, la Ferrari F430 et même la toute nouvelle Ferrari California ! Et au programme de cette année, un parcours sudiste dans la pure tradition du Rallye. Avant d'arriver aux paysages somptueux et massifs majestueux de l'Atlas et du Moyen-Atlas, les participants découvriront (ou redécouvriront) tout le charme des villes comme El Jadida, Safi et Essaouira, ainsi que de sympathiques bourgades, comme El Oualidia. Virages nombreux et descentes vertigineuses accentueront le challenge de cette compétition dans laquelle la régularité et la précision prévalent sur la vitesse. Au total, ce sont quelque 2.352 km (dont 670 de routes inédites) qui seront parcourus en 7 étapes. Via Essaouira, Agadir, Ouarzazate, Erfoud et Bin El Ouidane, les participants rejoindront Marrakech pour un épilogue fêté en apothéose. En effet et comme à son accoutumée, le Classic sera clos durant une brillante soirée de gala et de remise des prix dans un cadre prestigieux à Marrakech. Celle (la soirée) de cette année sera tenue dans l'un des hauts lieux de la ville ocre, La Mamounia. Un hôtel mythique que les participants retrouveront après deux années d'absence et découvriront les nouveaux raffinements, fruits de la toute fraîche rénovation. Mais c'est à Erfoud, deux jours auparavant, que tout ce petit monde se retrouvera autour d'un dîner plus animé que les autres, celui en marge duquel se tient la traditionnelle vente aux enchères, dont les recettes sont intégralement remises à l'association l'Heure Joyeuse. Un événement dans l'événement durant lequel les participants font preuve de générosité presque autant que des donateurs de renom qui mettent à disposition du «Classic» des œuvres d'exception. Parmi eux de célèbres joailliers, un artiste-peintre de renom comme Hassan El Glaoui, mais aussi des participants «historiques» du Classic. C'est le cas de Bernard Consten – ancien Champion de France des Rallyes et président de la Fédération française du sport automobile – qui offre cette année une pièce inestimable : il offre aux enchères du Classic la Coupe des premières 24 Heures du Mans de 1923, course dénommée à l'époque «Grand Prix d'endurance de 24 heures». À lui seul, ce trophée promet d'allonger d'un zéro le montant du chèque qui sera remis dans quelques mois à Leila Chérif, présidente de cette association soutenue par le Rallye du Maroc Classic qui mérite de ce fait son surnom de la «Route du cœur». Rendez-vous international et incontournable de l'automobile classique, le Classic va donc continuer à faire des heureux de tous bords. Cela, sans compter l'impact positif sur le tourisme national. «La qualité des prestations n'a d'égal que la chaleur de l'accueil marocain et le concours sans réserve des autorités pour assurer la sécurité du parcours», affirme Jean-François Rageys, fondateur et organisateur de ce rallye.