C'est en marge du 12ème Forum économique, tenu le mois dernier à Saint-Pétersbourg, qu'a été lancé le chantier de la construction d'une nouvelle usine de Hyundai Motor Company en Russie. Il s'agit d'une énième corde (industrielle) que le géant sud-coréen ajoute à son arc et qui s'inscrit dans le cadre de son développement à l'échelon international. Un développement accéléré, comme en atteste son passage fin 2007 à la cinquième place mondiale, alors que cet objectif était prévu par les responsables du groupe pour 2010 (lire encadré). En effet, et selon le vice-président de HMC, ladite usine dont la construction va nécessiter un investissement d'environ 330 millions d'euros, aura une capacité de production de 100.000 véhicules par an, et ce dès 2011 date à laquelle débutera sa production. Bien évidemment, le choix de la Russie s'explique principalement par les différents facteurs qui soufflent dans un sens favorable à l'industrie automobile locale (faible coût de l'énergie, main-d'œuvre abordable, large tissu d'équipementiers et fournisseurs de composants…). Mais, pas rien que cela. Il faut aussi savoir que Hyundai occupe une place de choix sur ce marché que l'on dit parmi les plus potentiels dans le court terme. La marque au grand H (en italique) est en effet le premier label automobile étranger, importé au pays des Tsars et y écoule en moyenne plus de 15.000 véhicules par mois. C'est donc un projet stratégique et durable que HMC a décidé de consentir en Russie et ce, même si la mise en exploitation n'est prévue qu'en 2010, voire le début 2011. Quant aux modèles qui y seront assemblés, le 4×4 Tucson et la compacte Accent (appelée Verna sur d'autres marchés) occuperont principalement les lignes d'assemblage. Par ailleurs, Hyundai envisage également d'y produire des composants automobiles et ce, dans une unité de production située à côté de l'usine principale. Reste enfin à préciser que cette future usine russe constituera le sixième site de production à l'étranger pour Hyundai, qui compte déjà d'autres aux Etats-Unis, en Chine, en Turquie et en Inde, alors qu'un énième site est en cours de construction en République Tchèque. Avec autant d'investissements industriels consentis à un tel rythme, c'est de ce groupe que le numéro 1 mondial actuel devrait s'inquiéter de voir dans son rétroviseur, à moyen terme.