Le Bureau marocain du droit d'auteur (BMDA) plaide pour une culture citoyenne dans la production d'œuvres littéraires et artistiques. Le Bureau marocain du droit d'auteur (BMDA) plaide pour une culture citoyenne dans la production d'oeuvres littéraires et artistiques et fonde tous ses espoirs sur la prochaine mise en oeuvre de la commission interministérielle de lutte contre le piratage et la contrefaçon. "Il faut instaurer une culture citoyenne pour promouvoir la production littéraire et artistique dans le cadre de la moralisation de la vie publique", a affirmé dans un entretien à la MAP, le directeur général du BMDA, Abdellah Ouedrhiri qui met en garde contre les effets préjudiciables du piratage sur la créativité. "La créativité a besoin d'un environnement sain", a-t-il dit précisant qu'on ne peut enrichir la culture, ni promouvoir les arts, et encore moins encourager la création sans la protection "des intérêts moraux et matériels des auteurs de production scientifique, littéraire ou artistique". Il est nécessaire de "combattre la contrefaçon et le phénomène de la piraterie qui portent préjudice, non seulement aux titulaires de droit sur le plan économique, social et culturel, mais altèrent aussi les circuits commerciaux et industriels", a-t-il martelé. Il reconnaît toutefois qu'il serait utopique de penser pouvoir "éradiquer le piratage, il est néanmoins possible d'en limiter les dégâts", à condition que chaque partie assume ses responsabilités en faisant appliquer la loi, a-t-il souligné dans cet entretien à la veille de la journée internationale de la propriété intellectuelle, organisée cette année sous le signe "encourager la créativité". L'actualisation de l'arsenal juridique relatif au domaine du droit d'auteur par l'entrée en vigueur de la loi du 15 février 2000, intervient dans le cadre d'un mouvement de réforme globale approuvée par le ministère de la Communication, qui est l'autorité de tutelle du BMDA. Cette loi, conforme aux dispositions internationales en la matière et adaptée pour réprimer toutes les atteintes aux intérêts des titulaires de droits, étend le champ de protection à une nouvelle catégorie de droits en introduisant, notamment le droit voisin.