C'est ce qui se dégage des résultats du rapport publié récemment par l'Emerging Markets Private Equity Association (Empea). Ainsi, avec plus de la moitié des 1,7 milliard de dollars drainés ces cinq dernières années par la région, le Royaume est suivi de l'Egypte qui a attiré 653 millions de dollars d'investissements, de la Tunisie avec 180,26 millions de dollars, de l'Algérie avec 80 millions de dollars et du Soudan avec 70,1 millions de dollars. La Libye, pour sa part, n'a attiré que 11,1 millions de dollars. Cependant, le rapport de l'Empea fait ressortir que les fonds levés pour l'Afrique du Nord ont fortement reculé dans certains pays de la région depuis 2011, une année marquée par le début des manifestations du Printemps arabe. Aussi, en 2014, quelque 83 millions de dollars ont été levés par des fonds dédiés à la région d'Afrique du Nord, contre 234 millions de dollars en 2013, 300 millions de dollars en 2012 et 342 millions de dollars en 2011. Une tendance à la baisse qui s'explique aussi par l'orientation de plusieurs groupes d'investissement à prendre une dimension plutôt régionale à l'instar d'Africinvest ou d'Emerging Capital Partners (ECP). Le Maroc se distingue également dans le rapport 2014 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) qui révèle que sur le volet des Investissements directs étrangers (IDE), le Maroc demeure le champion incontesté ces dernières années, avec plus de 3,6 milliards de dollars d'IDE. Ce rapport consacré aux «tendances globales de l'investissement» relève que seul le Maroc a réussi à dégager une solide croissance à deux chiffres à un moment où les tensions politiques et sociales ont entraîné le ralentissement des flux d'investissement vers la région. Une dynamique qui semble se confirmer en 2015 dans la mesure où les flux d'IDE ont atteint les 6,22 milliards de dirhams au premier trimestre, contre environ 6 milliards durant la même période de l'an dernier, d'après l'Office des changes.