Le soir du samedi 7 février, un jeune homme de vingt-cinq ans s'apprête à sortir de chez lui quand il croise son père qui allait rentrer à la maison. Celui-ci le sollicite de rester parce qu'il avait quelque chose à lui dire. Le fils qui n'en a pas la moindre idée sourit et retourne en compagnie de son père à l'intérieur de chez eux. Seulement, avant d'adresser la parole à son fils, le père fait un tour dans la maison. Il cherche son épouse, femme au foyer, qui ne sort que rarement de chez elle, il ne la trouve pas. «Où est-elle ?», demande-t-il à son fils qui se tient à ses côtés. «Je l'ai tuée», lance-t-il avec un sang-froid imperturbable. Le père n'en croit pas ses oreilles. C'est pourquoi il lui repose la question. Et le fils, toujours aussi flegmatique, de réitérer sa réponse avant de se retourner et sortir comme si de rien n'était. Mais le père, incrédule, le suit pour en savoir plus. En vain, il reprend son chemin sans ajouter le moindre mot. Le père, ne sachant plus où donner de la tête, court à destination du poste de la gendarmerie royale. Il alerte le chef qui se mobilise avec ses éléments. Ils recherchent activement le fils qu'ils trouvent une heure plus tard au niveau de la route nationale n°2. Conduit au poste et soumis aux interrogatoires, il avoue son crime. Le jeune homme affirme aux enquêteurs de la gendarmerie royale qu'il a demandé de l'argent à sa mère, quinquagénaire. Il voulait juste acheter sa dose en drogue. Seulement, elle s'est abstenue de lui en verser. Elle a manifesté même une résistance quand il a tenté de lui arracher son porte-monnaie. Pris d'une hystérie, il s'est saisi d'un objet en fer avec lequel il lui a asséné un coup au niveau de sa tête. Perdant connaissance, elle est tombée par terre. Et comme cela ne suffisait pas il lui a ligoté les mains et les pieds pour l'étouffer avec ses deux mains. Il ne l'a relâchée qu'une fois qu'elle a rendu l'âme. Après quoi, il a porté le cadavre couvert d'un drap jusqu'à un dépotoir de la région pour l'enterrer loin des regards et retourner chez lui. Signalons qu'il s'agit du 5ème crime de meurtre commis en dix jours, ayant coûté la vie à 9 personnes. Ces crimes ont commencé par la femme qui a tué, le jeudi 29 janvier, son époux à Azrou avec la complicité de son amant, en passant par le crimes commis à Casablanca où un drogué a tué un jeune homme, à Meknès où un époux a tué son épouse, sa belle-mère et son beau-frère et à Kénitra où un policier a liquidé sa femme, son beau-père et sa belle-mère.