Le déficit pluviométrique national est estimé à 30% par rapport à la moyenne générale agricole. Le gouvernement compte mettre en œuvre un programme pour réduire les effets de ce déficit. Les grandes lignes. Chaque année, c'est le même scénario. Le sort de la saison agricole est tributaire de l'importance des précipitations des mois de mars et d'avril. Tant que la problématique de la rationalisation de l'eau n'est pas réglée, il sera difficile de faire face à cette contrainte qui pèse sur la croissance de notre économie (même si Oualalou s'entête à défendre l'idée, selon laquelle, la croissance ne dépend plus de la pluviométrie !). Combler cette lacune suppose tout un dispositif législatif pour mettre fin aux abus. Celui-ci tarde à se concrétiser malgré l'urgence de la situation. Pour la saison agricole actuelle, les fortes pluies qui se sont abattues le week-end dernier sur le Royaume ont alimenté l'espoir des agriculteurs, il y a lieu de préciser qu'elles sont loin de combler le déficit pluviométrique. Ce dernier est estimé, selon les chiffres officiels, à 30% par rapport à la moyenne générale agricole. Le constat a été d'ailleurs dressé lors de la dernière réunion du Conseil de gouvernement tenue le vendredi 15 mars. Le Conseil a relevé qu'au niveau de la production végétale, les agriculteurs ont déployé des investissements d'un montant global de 4,5 milliards de DH. Dans ce domaine, la contribution de l'Etat s'est effectuée à travers la subvention des prix des céréales et de la mécanisation agricole. La superficie emblavée en céréales d'automne a avoisiné le niveau enregistré au cours de la dernière campagne, soit 4,9 millions d'hectares. Pour ce qui est des autres cultures automnales, elles ont subi les aléas climatiques ayant prévalu, endommageant jusqu'au 22 février 2002, une superficie estimée à 50.000 hectares. Concernant le périmètre irrigué, l'augmentation de la quantité globale en eau s'est établie à 2,38 milliards de m3 contre 2,23 milliards de m3 en début de campagne. Il y a lieu de préciser que certaines cultures irriguées ont enregistré un déficit au moment où d'autres ont connu une légère augmentation. Pour sa part, la production animale a réalisé une production qui a pu couvrir la demande intérieure, à l'exception du lait, dont la production ne couvre que 85%. A la lecture du bilan fait par le gouvernement concernant l'évolution de la campagne agricole, il s'avère que la mise en place d'un programme d'action s'impose. Ainsi, dans le domaine de la préservation de la santé du cheptel, le ministère de l'Agriculture a mené plusieurs opérations pour que celui-ci soit en bon état. A noter que des régions souffrent d'une insuffisance en fourrages, indique le département de tutelle. Ce qui s'est traduit par une augmentation des prix des aliments de bétail. A ce titre, le Conseil de gouvernement compte alléger les conséquences de la situation qui prévaut dans le secteur. Au registre des produits végétaux (céréale et semences), l'Office national interprofessionnel des Céréales et Légumineuses garantira, assure-t-on auprès du gouvernement, l'approvisionnement nécessaire. L'objectif étant que les besoins de la consommation intérieure soient satisfaits. Au menu également, l'allègement de la dette des agriculteurs. Malgré les avancées réalisées, l'essentiel n'est pas encore fait. Du côté du gouvernement, on parle du manque d'adhésion des agriculteurs aux opérations requises, alors qu'auprès des concernés, on conteste la gestion du surendettement. Reste à savoir maintenant, la date du lancement des actions préconisées par le gouvernement pour réduire les effets du déficit pluviométrique sur l'évolution de la saison agricole. L'Etat puisera certainement comme d'habitude dans ses caisses pour honorer ses promesses auprès des agriculteurs.