L'examen de l'affaire Mounir Erramach a été reporté au 30 mars. La Cour spéciale de justice a rejeté, mercredi, les requêtes de la défense d'accorder la liberté provisoire à 13 mis en cause et a entendu des magistrats impliqués. Après avoir décidé mardi soir de convoquer, comme témoins dans l'affaire Mounir Erracmach, le représentant de l'Administration des douanes, l'agent judiciaire du Royaume et l'épouse de l'ex-préfet de police de Tétouan, la Cour spéciale de justice (CSJ) a réitéré mercredi la convocation, comme témoin, de l'épouse de l'ex-préfet de police de Tétouan, Mohamed Sekkouri. Lors de l'audience de mardi, la CSJ a entendu quatre témoins, dont un en état d'arrestation, poursuivi dans une autre affaire soumise à la Cour d'appel de Tétouan, pour « tentative d'homicide avec préméditation, usage d'arme, constitution d'une bande criminelle, trafic de stupéfiants à l'échelle internationale et possession d'armes sans permis ». Un cinquième témoin n'a pas comparu devant la cour, il ne se trouvait pas dans son domicile. Deux magistrats, adjoints du procureur général près la Cour d'appel de Tétouan, en l'occurrence Abdelkader Younsi et Mohamed Farid Benazouz, poursuivis en état de liberté provisoire pour corruption et trafic d'influence ont été auditionnés par la Cour. Les mis en cause ont nié les faits qui leur sont reprochés. Au cours de l'audience de mercredi, deux autres magistrats près la Cour d'appel de Tétouan, (en état d'arrestation ceux-là), Abdessalam Hejioui et Abdellah Sellal, poursuivis pour corruption et trafic d'influence ont été entendus pour la deuxième fois. La Cour leur a également demandé de fournir des justificatifs au sujet de leurs relevés bancaires et les raisons des multiples retraits irréguliers effectués sur leurs comptes entre 1999 et 2003. La séance de mercredi a été marquée par la présence du représentant de l'administration des douanes et de l'agent judiciaire du Royaume en tant que témoins. Plus d'une trentaine de personnes sont impliquées dans cette affaire. Parmi elles, figurent de hauts responsables de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie royale et de l'Administration des douanes, ainsi que des magistrats, un greffier et des hommes d'affaires. Cela fait maintenant plus de sept mois lorsque des démêlés avaient eu lieu entre deux bandes d'individus à Tétouan. Un incident qui a permis aux enquêteurs de débusquer un réseau criminel opérant sous la houlette du dénommé Mounir Erramach qui a été déféré en compagnie de dix-sept autres personnes à la Cour d'appel de Tétouan pour « association de malfaiteurs, trafic de drogue à l'échelle internationale dans le cadre d'un réseau organisé, tentative d'homicide avec préméditation, détention d'armes sans autorisation et débauche ». Depuis, l'affaire a pris une grande envergure compte tenu du nombre et des statuts de plusieurs personnes poursuivies pour différents chefs d'accusation.