Permettre aux malvoyants de par le monde de disposer d'œuvres protégées par les droits d'auteur est un exploit. Et ratifier un traité international en la matière au Maroc est une première qui fait chaud au cœur de Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. Un sentiment qui se voyait bien sur lui lors d'un point de presse tenu lundi dernier à Rabat pour annoncer l'organisation, du 17 au 28 juin à Marrakech, d'un congrès diplomatique qui sera couronné par la signature dudit document. «Un traité qui portera pour la première fois l'appellation d'une ville arabe», s'est félicité le plus jeune ministre du gouvernement Benkirane. Quant à l'événement, il constitue également, aux yeux de M. Communication, «une occasion pour exposer la production culturelle et artistique du Maroc». Ceci étant, le traité qui sera signé, lors du congrès diplomatique qui sera marqué par la participation d'environ 500 experts, permettra à plus de 300 millions malvoyants dans le monde, dont 90% vivent dans les pays en développement, de bénéficier de l'accès aux œuvres protégées par les droits d'auteur et améliorer la diffusion à l'échelle internationale de formats accessibles à cette tranche sociale à besoins particuliers. Lors de cette rencontre avec la presse, la question de propriété intellectuelle et le bureau qui s'en charge au Maroc a également été suscitée. Dans ce sens, le ministre a précisé que le projet de transformation du bureau marocain des droits d'auteur est déjà soumis au SGG et qu'une rencontre est prévue cette semaine avec les employés de ce bureau qui se chiffrent à 38. En vertu de ce projet de réforme, les revenus du bureau, qui compte à son actif 1.800 adhérents, émaneront de la copie privée. Le point de presse a également été l'occasion, pour M. El Khalfi, d'annoncer que le projet du plan national de la télévision numérique terrestre (TNT) sera prêt à la mi-juin. Comme il a fixé le délai de deux ans, soit 2015, pour réussir la transition vers la TNT. Cette opération entre, selon le ministre, «dans le cadre d'un engagement pris par le pays en 2006. Il s'agit d'une technologie qui contribuera à améliorer la qualité des programmes de télévision et minimiser les coûts de production engendrés par la diffusion analogique». Pour donner un bon coup d'accélérateur au passage à la TNT, dont le taux d'utilisation ne dépasse pas actuellement les 5,5%, le ministère de la communication envisage de créer un comité national dédié à cet effet. Comme il compte lancer une campagne de communication auprès des ménages pour l'acquisition d'un convertisseur, dont le prix ne dépassera pas 200 DH, permettant d'assurer le bon fonctionnement de la TNT. Concernant, par ailleurs, l'institut supérieur des métiers audiovisuels et du cinéma (ISMAC), le ministre a informé que la société en charge de la construction a repris, vendredi, les travaux de construction. Quant au concours d'accès à cet institut où les cours seront dispensés à 60 étudiants gratuitement, il sera lancé bientôt.